« Je n’ai eu aucun désir de “tuer le père”»
Décideurs. Quels enseignements managériaux avez-vous appris de votre père, Francis Bouygues ?

Martin Bouygues.
Francis Bouygues m’a transmis deux enseignements qui continuent de me guider : le premier, c’est que l’entreprise repose avant tout sur les hommes et les femmes. Il faut être capable de les recruter, de les former, de les motiver et de partager avec eux notre culture et nos valeurs. Le second est que la gestion, autrement dit la connaissance dans le détail des flux, est un élément essentiel de la conduite de l’entreprise.


Décideurs. Vous êtes autodidacte et vous avez pris vos fonctions de dirigeant du groupe à seulement 37 ans. Comment avez-vous gagné vos galons de patron ?

M. B.
J’avais déjà été le patron de mes propres entreprises, notamment à la tête de Maison Bouygues, avant de prendre la présidence du groupe Bouygues à 37 ans. J’avais donc acquis une expérience qui m’a servi par la suite. Mais j’ai souhaité conserver les collaborateurs de mon père et travailler avec eux. Je n’ai eu aucun désir de «?tuer le père?». Je n’ai pas non plus cherché à «?faire du Francis Bouygues?». J’ai au contraire cherché à être moi-même.


Décideurs. Vous êtes un grand globe-trotter. Que vous apportent ces différents voyages ?

M. B.
Les voyages sont toujours pour moi une oxygénation et une ouverture d’esprit absolument indispensables. Quels que soient les métiers qu’on pratique, il y a beaucoup à apprendre en allant voir à l’extérieur.


Décideurs. Quelle est votre devise ?

M. B.
J’en ai deux : «Ne fais pas ce que tu ne comprends pas» et «Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse».

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