Le contexte économique fragilisé a su exacerber les qualités d’entrepreneu de certai avocats parmi les plus réputés de la place. La création du cabinet Altana il y a plus de deux mois en est une parfaite illustration.

Le contexte économique fragilisé a su exacerber les qualités d’entrepreneurs de certains avocats parmi les plus réputés de la place. La création du cabinet Altana il y a plus de deux mois en est une parfaite illustration. Avec ses onze associés et sa vingtaine de collaborateurs, la firme s’impose d’ores et déjà sur le marché  français comme un nouvel acteur de taille du droit des affaires.

 

Ces deux dernières années, la crise économique a profondément bouleversé le paysage juridique international avec, à la clé, la remise à plat des business models et des stratégies de développement des plus grandes firmes globales.

À l’échelle française, la crise aussi a eu ses répercussions. On a ainsi assisté à des départs d’associés internationaux pour des firmes françaises, mais aussi à la multiplication de structures de niche le plus souvent dédiées à la pratique du droit social ou du contentieux. La création de cabinets indépendants, à vocation full service et aux effectifs supérieurs à 30 avocats est, en revanche, beaucoup plus rare.
Après Aklea début 2009 (fondé par 15 anciens associés du cabinet d’origine régionale Bignon Lebray), c’est un autre cabinet au nom original qui vient de naître à Paris. Mené par onze associés et une vingtaine de collaborateurs, Altana vient rappeler qu’il reste bien de l’espace pour l’entreprenariat sur la place de Paris.

Une filiation de haut niveau.

Première caractéristique du cabinet né en novembre 2009 : la qualité de la filiation de ses avocats. Non seulement les onze associés fondateurs sont réputés dans leurs compétences respectives, mais ils ont tous exercé au sein du prestigieux cabinet français Rambaud Martel avant de rejoindre une firme internationale : Salans pour les uns (Michel Jockey, Guillaume Forbin, Pierre Lubet, Pierre-Gilles Wogue, Caroline André-Hesse, Claire Bernier, et Julien Balensi), Proskauer Rose pour les autres (Christophe Lapp, Philippe Goossens, François Muller et Louis des Cars).  Mathieu Rambaud, précédemment associé de Reed Smith a également rejoint cette équipe.
Pas question de renier le passé : au contraire, les associés ont voulu capitaliser sur leurs expériences respectives pour développer un cabinet indépendant, « à la manière Altana  ». Michel Jockey et Christophe Lapp saluent ainsi l’aspect multiculturel et l’organisation de leurs anciennes structures.

Indépendance et flexibilité.

Altana est né de la volonté d’offrir au client un conseil transversal  et une assistance sur mesure grâce à une flexibilité sur les moyens et les coûts.  « Car les directeurs juridiques sont devenus de plus en plus exigeants. Ils ne veulent plus, par exemple, que les déplacements et certaines recherches basiques leur soient facturés », constate Pierre Lubet, associé spécialiste en droit social et en droit de la propriété intellectuelle.
D’ailleurs, lorsque les associés se sont regroupés, ils ont recherché, toujours dans une optique de souplesse, à se doter d’une équipe back office complète articulée autour de l’IT et de la documentation. Pour Christophe Lapp, associé spécialiste en droit public et arbitrage, « le knowledge management, c’est du savoir, mais aussi du savoir-chercher. La présence d’un documentaliste est primordiale, notamment lors de dossiers très techniques ».
Avec une structure comme Altana, l’adaptabilité au marché est donc facilitée : « un dessein essentiel et prioritaire dans le contexte économique actuel », souligne Philippe Goossens, expert en droit pénal des affaires.

Cabinet indépendant, Altana est une firme de droit des affaires. Droit des sociétés, restructuring, fusions-acquisitions, droit public économique, droit social, droit pénal des affaires, IP / IT, droit de la construction, droit de l’environnement, droit bancaire : l’équipe intervient dans tous ces domaines du droit de l’entreprise.

Activité reine : le contentieux.

L’une des spécificités du cabinet est sa capacité d’intervention sur des contentieux multi juridictionnels. Du droit public au droit privé, le cabinet accompagne son client devant le juge administratif comme devant le juge judiciaire. La firme conseille l’opérateur Bouygues Telecom dans le cadre de contentieux relatifs aux effets électro-magnétiques des antennes-relais de téléphonie mobile, devant les juridictions administratives et judiciaires. Altana est également capable d’intervenir en arbitrage (devant la CCI et la FED) et médiation.

Par ailleurs, avec ses associés Christophe Lapp, Louis de Cars et François Muller, Altana s’impose sur le créneau du droit public économique.
Le droit pénal des affaires fait également partie des compétences d’excellence du cabinet avec trois associés spécialistes : Guillaume Forbin, Claire Bernier et Philippe Goossens qui pratique « le pénal comme le quasi pénal » (AMF, autorité de la concurrence…) et est perçu comme un stratège au service de l’entreprise et de ses dirigeants. Expert des questions de corruption, de gouvernance et de compliance, il est aussi spécialiste de la gestion de la responsabilité pénale des personnes morales.
 
Guillaume Forbin est arrivé au droit pénal par le droit de l’environnement, « une activité en plein boom dans une France qui se désindustrialise et où se pose la question de la remise en état des sites et leur reconversion », explique l’associé. Mais le cœur de son activité demeure toutefois le droit des affaires avec pour dominante le droit de l’environnement.

Issus de cabinets internationaux, les fondateurs d’Altana n’ont pas voulu faire de leur structure une firme franco-française. Loin de là. L’aspect international demeure prioritaire au sein de l’équipe qui conseille de nombreux clients étrangers. Le département droit social travaille ainsi pour une clientèle très orientée vers l’international.

La formation mise en avant.

« Un cabinet qui fonctionne, c’est un cabinet qui dispose d’un socle de collaborateurs qui montent », rappelle l’un des cofondateurs. D’ailleurs, l’équipe n’hésite pas à rappeler que chez Rambaud Martel, leur école de formation commune, la confiance en ses jeunes collaborateurs faisait partie de la culture de la maison.

Un principe que la nouvelle équipe a d’ores et déjà appliqué : sur les onze associés fondateurs, quatre (Julien Balensi, Claire Bernier, Louis des Cars et François Muller) étaient précédemment counsels ou collaborateurs au sein de leur ancienne structure. Cette culture permet ainsi à Altana de bénéficier d’une pyramide des âges homogène.

Objectifs : consolidation et ouverture.

Près de deux mois après sa création, la machine lancée, Altana a l’ambition de consolider rapidement ses équipes.

Les associés ont également souhaité mettre l’accent sur l’interprofession, à un moment où le débat sur l’avenir du métier d’avocat est entre les mains du gouvernement.
Altana a ainsi choisi une structure juridique qui pourra leur permette la création d’un pôle interprofessionnel avec, par exemple, les administrateurs judiciaires et, à moyen terme, les notaires. Le cabinet démarre son activité avec pour mots d’ordre : indépendance, ouverture d’esprit et flexibilité.

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