Benoît MétaisCoprésident capital développement/tramission, Siparex.

Benoît Métais
Coprésident capital développement/transmission, Siparex.

Décideurs. Pouvez-vous nous donner quelques repères sur Siparex ?

Benoît Métais.
Siparex, ce sont 800 M€ sous gestion, dont 70 % en capital développement / transmission, 16 % en capital risque, 10 % en capital de proximité, le solde étant dirigé vers les pays émergents.
Nous investissons prioritairement en tant qu’investisseur minoritaire avec des tickets compris entre 1,5 M€ et 15 M€.

Les équipes se composent de 27 professionnels, dirigées par Bertrand Rambaud et moi-même. Nous sommes présents localement en France, avec cinq bureaux, ainsi qu’à l’étranger en Italie et en Espagne.


Décideurs. Comment se porte le marché du private equity ?

B. M. Il y a des éléments factuels et quelques tendances lourdes.
En termes de levées de fonds, le premier semestre 2009 est la plus faible collecte semestrielle de ces cinq dernières années, avec un recul de près de 90 % par rapport à la même période en 2008.

Sur 2009, mis à part quelques opérations importantes, le marché des gros LBO s’est effondré, tandis que le capital développement et le « mid-market » ont relativement bien résisté. Ce segment se démarque et apparaît moins affecté par la crise financière.


Décideurs. Siparex sort-il renforcé ou au contraire affaibli de cette crise ?

B. M. Notre modèle a pu montrer toute sa solidité cette année. Siparex ne cherche pas à être momentanément le premier de la classe, mais s’inscrit dans la durée avec la recherche d’un multiple de 2, par-delà les cycles !

Le groupe a accru ses investissements et maintenu ses cessions dans des conditions satisfaisantes, avec un multiple moyen de 2,2. D’autre part, nous avons distribué 60 M€ aux investisseurs et près de 140 M€ sur deux ans, ce qui est une belle performance dans le contexte. Aussi, nous avons des disponibilités importantes, avec 220 M€ en cash pour répondre aux besoins de financement toujours aussi importants des PME.

Sur les 102 participations de l’activité que je codirige, nous avons recensé en 2009 un seul redressement judiciaire (Samro), quelques sujets de covenants, et bien entendu des baisses de performance opérationnelles sur le 1er semestre avant une reprise en fin d’année 2009. Au global, nos valeurs liquidatives sont stables sur l’année.
Indépendamment de ces sujets liés à l’activité, le ratio dette / ebitda moyen est lui inférieur à 2 pour l’ensemble du portefeuille.
En 2009, Siparex a porté ses investissements à hauteur  de 53 M€, soit une hausse de 28 % par rapport à 2008. Sicame (énergie), Labellemontagne (loisirs), ou Twenty One (services aux entreprises), sont quelques-unes de ces opérations.
Aujourd’hui, notre force de frappe nous permet d’être présent sur l’ensemble du marché « mid-market ».


Décideurs. Quels sont vos projets à venir ?

B. M.
À court terme, nous sommes engagés sur des programmes de cessions importants qui doivent nous permettre de dépasser les volumes de retour à nos souscripteurs atteints en 2009.
Sur le plan des investissements, les sujets sont multiples avec de belles opportunités sur le plan du capital développement, le retour de quelques opérations patrimoniales qui pourraient dans l’ensemble nous rapprocher d’un volume annuel d’investissement de 60 à 70 M€, tout en restant vigilant sur les conditions d’entrée.

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