Été : les recommandations lecture des avocats et des directeurs juridiques

Les vacances approchent pour certains. Elles ont commencé pour d’autres. L’ennui a déjà fait son nid chez les juillettistes, et il ne saurait tarder chez les aoûtiens. Le climat s’emballe, les nouvelles ne sont pas bonnes et les compagnons de vacances deviennent envahissants. Vite, il faut prendre un livre et sortir de la torpeur des vacances. Mais lequel ? Avocats et directeurs juridiques vous livrent leurs recommandations pour l’été.

 

 L’usage du monde de Nicolas Bouvier. Très lentement, à l’allure du jeune Bouvier parcourant le monde, cet ouvrage s’impose comme un chef-d’œuvre de la littérature francophone. Presque silencieusement, car chaque lecteur préfère ne pas l’ébruiter, comme pour mieux garder en lui le souvenir de ses mille voyages, inépuisables d’humanité et de poésie. Pour l’avocat qui saura conserver ce secret, la lecture de ce livre vaudra toutes les vacances du monde. Félix de Belloy (associé chez Hughes Hubbard)   

 

 

 

 

 

 

 Client mystère de Mathieu Lauverjat. Un roman sur l’ubérisation du monde du travail. Comment la déshumanisation des missions peut conduire les gens à la folie. Véronique Dahan (associée chez Joffe & Associés) 

 

 

 

 

 

 

 

 

Journal 1939-1945 de Maurice Garçon. Le journal à vif d’un avocat (devenu académicien) dans une période dramatique. Une citation, à la date du 27 juillet 1940 : « Le Palais, où je suis allé, est morne et vide. Les couloirs sont déserts. On palabre. À la porte, c’est une sentinelle allemande qui le garde. » Fabrice Fages (associé chez Latham & Watkins) 

 

 

 

 

 

 

 

 Et la lumière fut de Jacques Lusseyran. Il m’a été offert et depuis je ne cesse de l’offrir. Une autobiographie qui raconte le destin exceptionnel de Jacques Lusseyran, devenu aveugle très jeune à la suite d’un accident et engagé dans la Résistance. Bouleversant d’héroïsme et d’espoir. Arielle Guillaumot (collaboratrice chez Huglo Lepage Avocats) 

 

 

 

 

 

 

 

De la Musique – Conversations de Seiji Ozawa et Haruki Murakami. Ce livre réunit les entretiens vifs et passionnés entre l’immense chef d’orchestre Seiji Ozawa et l’immense écrivain Haruki Murakami à propos de la musique, son interprétation, ses nuances et ses respirations. Rien n’est plus utile au milieu de nos activités tourbillonnantes que la recherche de l’unité et de l’harmonie. La littérature et la musique offrent chacune cette échappatoire précieuse, et cet échange entre deux artistes de génie est un moment de pure merveille. Loin de constituer l’hermétique dialogue de deux érudits, le propos est enthousiaste, accessible et stimulant. De l’agencement de la première symphonie de Brahms à la respiration des cuivres en passant par la conduite comparée de Bernstein, de Karajan ou de Furtwängler, on voit la musique s’écrire et s’éprouver sous nos yeux, on réalise le travail sourd et immense accompli avant que l’harmonie de l’orchestre naisse sous l’apparente facilité de la performance finale. Et on puis l'on referme le livre et l'on se remet à écouter Ozawa diriger l’Orchestre de Boston, et l'on a envie de rouvrir un roman de Murakami pour en ressentir un peu mieux le cadencement lent. C’est absolument formidable. Kami Haeri (partner chez Quinn Emanuel)

 

 

La carte postale d’Anne Berest. Un livre couteau suisse entre roman familial, récit historique, polar initiatique et œuvre de mémoire. François Jambin (chief compliance officer d'EDF) 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rencontre, une philosophie de Charles Pépin. En ces temps où l’individualisme et le repli sur soi progressent, n’oublions jamais que chacun de nous s’améliore au contact de l’autre, aiguise sa curiosité, confronte ses idées, partage des perspectives et se découvre soi-même… David Legrand (directeur juridique groupe Spie Batignolles) 

 

 

 

 

 

 

 

Gazoline d’Emmanuel Flesch. Livre idéal pour les vacances, pour se replonger avec nostalgie dans la fin des années 1980, au sein d'un petit village de Bourgogne. Un livre sur le passage de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, d’un monde, celui d’avant la chute du mur de Berlin, à un autre, qui ne faisait alors qu’éclore. Sébastien Mabile (associé chez Seattle)

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le jardin de la bête d’Erik Larson. Captivant et exceptionnel, ce superbe thriller politique et d’espionnage est fondé sur des faits réels en Allemagne dans les années 1930 et après. Françoise Maigrot (managing partner chez Linklaters Paris)

 

 

 

 

 

 

 

 
L’École des soignantes de Martin Winckler. Un roman poème autour d’une utopie de soin. Un livre profondément humain qui questionne nos rapports aux soins, à l’autre, à soi. Patricia Savin (associée chez DS Avocats)

 

 

 

  

 

 

 

 

Et la sélection de la rédaction :

The White Darkness de David Grann. Envie de fraîcheur dans un monde qui se réchauffe ? Plongez dans The White Darkness et régalez-vous avec le parcours extraordinaire de Henry Worsley. Amoureux de l’Antarctique, leader bienveillant et charismatique, l’aventurier donnerait presque envie aux plus frileux de se lancer dans une expédition polaire. On frissonne à ses côtés dans les contrées blanches et lunaires du pôle Sud. On tremble de savoir quelle issue le grand froid réservera à cet être humain hors du commun. Un livre dépaysant et exaltant. Anne-Laure Blouin (journaliste pour Décideurs Juridiques)