Warren Gorrel et David Harriscoprésidents, Hogan Lovells

Warren Gorrel et David Harris
coprésidents, Hogan Lovells


Décideurs. Vous venez de finaliser la fusion transatlantique la plus importante de ces cinq dernières années. Quels facteurs vous ont convaincu de poursuivre le projet ?

David Harris. Au-delà de la traditionnelle distinction entre cabinets anglais et américains, il existe entre Hogan Hartson et Lovells de nombreux points communs, notamment en termes de culture et de relations clients. Ces similitudes ont convaincu les deux cabinets d’avoir trouvé le parfait partenaire. Le client bénéficiera d’une plate-forme de services plus importante et d’une couverture géographique inédite sur le marché global.


Décideurs. Hogan Hartson et Lovells ont deux systèmes de rémunération distincts. N’est-ce pas un obstacle pour la suite ?

D. H. Le seul élément distinct concerne en effet le mode de rémunération (lockstep aménagé pour Lovells, méritocratie pour Hogan & Hartson), mais nos systèmes ne sont pas si différents. La mise en place d’une structure commune dédiée à la rémunération faisait partie des points clés lors des négociations et nous pensons avoir trouvé une solution vraiment innovante.
Si Lovells a toujours eu une forte culture collégiale, le cabinet s’est voulu très dynamique, ces dernières années, en termes de développement de dossiers et de présence auprès des clients. Lovells se dirige ainsi doucement vers une approche plus méritocratique.

Warren Gorrel. Il n’est pas possible d’appliquer un système de lockstep dans chaque bureau et dans chaque juridiction couverte par un cabinet global, tout en restant compétitif. Nous allons donc mettre en place un système flexible − basé sur la méritocratie utilisée depuis de nombreuses années, et avec succès, par Hogan & Hartson −, qui prendra en compte les aspects financiers (chiffre d’affaires) et non financiers (activités pro bono, relations clients, etc.) de la rémunération de nos associés. La période de transition ne sera pas longue. Et comme le disait David, Lovells a déjà initié un balancement de son lockstep.


Décideurs. Quels sont les principaux apports de la fusion ?

D. H.
Cette fusion permet à chacun de renforcer ses propres capacités, et donc de devenir plus compétitif sur le marché international, tout en modernisant la culture du cabinet. De ce point de vue, Hogan Lovells sera en marge du marché global, en position de force.


Décideurs. N’avez-vous pas peur des conflits d’intérêts ?

D. H.
La clientèle demeure l’élément clé de la fusion. Lovells et Hogan Hartson ont chacun développé une base clientèle importante, et les deux sont compatibles.
Le nouveau cabinet ne se focalisera pas uniquement sur ses clients les plus importants, et les plus internationaux : Hogan Lovells aura également de solides capacités locales.


Décideurs. Quelle stratégie allez-vous suivre à New York ?

W. G.
J’ai moi-même participé à l’ouverture du bureau new-yorkais de Hogan Hartson en 1998. Nous nous y sommes progressivement renforcés, à l’appui de deux fusions : une première en 2000, avec une boutique de contentieux, une seconde en 2001 avec un cabinet de cent avocats qui intervient essentiellement en corporate, fiscalité, contentieux et immobilier.
Hogan Lovells dispose d’une offre solide à New York, nous continuerons toutefois à renforcer nos équipes pour créer une plate-forme encore plus forte en finance et en corporate.


Décideurs. Quels sont les objectifs prioritaires d’Hogan Lovells ?

D. H. Au-delà de la gestion de la fusion et de l’intégration des équipes, nous allons continuer à nous renforcer, notamment à Londres, New York et Paris. Nous réfléchirons également à de nouveaux marchés, toujours selon les besoins des clients.

W. G. Notre challenge est le suivant : nous devons reconnaître en amont les changements du marché, les cibler, et créer un cabinet plus fort à la sortie de la crise. Outre Londres, New York et Paris, l’Asie et le Moyen-Orient s’imposent comme des régions de croissance prioritaires. L’Amérique latine, et tout particulièrement le Brésil, offre un marché que nous voulons également pousser. Lovells est déjà largement présent en Espagne - avec des bureaux à Alicante et à Madrid - et Hogan, implanté à Miami et à Caracas, travaille dans la région depuis longtemps.

Juin 2010

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