Décideu. Santoni & Associés fait partie des cabinets de niche ayant acquis une audience certaine comme le montre votre troisième trophée de la restructation. Quel est votre positionnement ?

Décideurs. Santoni & Associés fait partie des cabinets de niche ayant acquis une audience certaine comme le montre votre troisième trophée de la restructation. Quel est votre positionnement ?

Marc Santoni. Notre cœur de cible a toujours été de conseiller les acheteurs d’entreprise ayant déposé leur bilan. Nous sommes également beaucoup intervenus pour assister les entreprises en difficulté. Aujourd’hui, nous cherchons à mettre en œuvre toutes les techniques susceptibles d’éviter un dépôt de bilan, notamment dans les cas de distressed LBO. Dans ce dernier cas, notre segment de marché est très large, avec des niveaux de dette allant de 20 millions à 3 milliards d’euros. Enfin, nous assistons les fonds d’investissement, par exemple en matière de contentieux, de garantie d’actif et de passif et de formation des équipes au risque et de sortie complexe.
Pour traiter ces dossiers très complexes, l’expertise juridique ne suffit pas. Notre intervention implique une forte part d’analyse stratégique, ce qui exige une très bonne connaissance des tendances de marché.

Du point de vue des équipes, Bérangère Rivals supervise l’activité des procédures collectives et du contentieux, tandis que Lionel Lamoure dirige celle de la prévention et des cessions complexes.
Nous sommes par ailleurs en mesure d’offrir à nos clients la plus grande plate-forme pluridisciplinaire en matière de restructuration et de procédures collectives.

Décideurs. Vous faites allusion à votre partenariat avec Allen & Overy établi en 2007. Quels en sont les points clés ?
M. S.
L’aspect fondamental de notre partenariat avec Allen & Overy est la mise à disposition de plus de cinq milles personnes implantées dans trente et un bureaux à travers le monde. Ce facteur est déterminant dans le cas des dossiers à caractère transfrontalier. Il est d’autant plus pertinent que nos segments de marché ont peu de périmètre commun.
En France la mise en commun de nos moyens nous permet d’intervenir sur la plupart des dossiers de place.

Décideurs.
De nombreux secteurs d’activité ont été affectés en 2009. En quoi cela a-t-il eu un impact sur votre activité ?
M. S.
Nous avons tout d’abord passé beaucoup de temps sur l’interprétation du décret d’application de la loi de sauvegarde du 26 juillet 2005 qui précise les nouvelles modalités des différents outils de prévention ou de procédures collectives. Il fallait ni plus ni moins créer la jurisprudence, comme cela a été le cas dans les dossiers Eurotunnel et Cœur Défense.
Ensuite, les distressed LBO ont été nombreux. Il a fallu établir de nouvelles pratiques de marché, notamment en matière d’apport de new money. Les négociations pour mettre d’accord les différents partenaires ont été intenses. L’unanimité a pu être contournée grâce à la procédure de pre-pack.

Décideurs. Sur quels dossiers intervenez-vous ?
M. S.
Tous nos dossiers sont confidentiels. Cette discrétion est essentielle à leur traitement. Dans un dossier récent, un article de journal a conduit le besoin en fonds de roulement à augmenter de 100 millions d’euros.
Disons que nous sommes impliqués dans 80 % des dossiers de place et que nous avons l’immense chance d’être approchés sur la même affaire par différents acteurs.

Décideurs. Comment voyez-vous l’évolution du marché en 2010 ?
M. S.
L’activité liée aux LBO demeurera très présente – nous enregistrons un nouveau dossier tous les quinze jours. Je pense qu’environ la moitié des cas problématiques ont été traités, les suivants devraient être moins conflictuels du fait des pratiques de marché dégagées.
Cependant, les difficultés de trésorerie devraient augmenter : les décalages de paiement des impôts et cotisations vont sans doute cesser et un véritable mur de dette risque de s’ériger pour certaines entreprises. Il est probable que les prémices de la reprise, si elle se concrétise, créent un besoin en fonds de roulement, mais je crains des difficultés de financement de celui-ci. Nous pourrions assister à des défauts de paiement et à plus de dépôts de bilan d’entreprises de cinquante à deux cents employés. Parmi elles se trouveront de très belles sociétés, et des opportunités de reprises vont apparaître pour les fonds et les industriels. 

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