Retrouvez chaque semaine trois questions à un candidat à l'élection présidentielle de 2012. Cette semaine, c'est Marine Le Pen qui répond depuis la conférence de presse organisée par l’European American Press club.
Vendredi 13 janvier 2012, depuis l’European American Press club à Paris.
Trois questions à Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à l’élection présidentielle 2012.


Accepteriez-vous, à l’image de ce qui se passe en Italie, d’échanger avec Nicolas Sarkozy des voix du Front national aux élections contre un poste au gouvernement ou à l’Assemblée ?

Marine Le Pen. Très honnêtement, quand je serai présidente de la République je ne prendrai pas Nicolas Sarkozy dans mon gouvernement.


Que se passerait-il si vous n’obteniez pas les 500 parrainages nécessaires à votre candidature à l’élection présidentielle ?

Marine Le Pen.
En 2007, nous avions péniblement recueilli 507 signatures. Aujourd’hui, la situation est plus dure encore. Pourtant, si la proportionnelle était en place, nous aurions 1 000 ou 1 500 élus ! Je ne peux pas imaginer ne pas pouvoir être candidate. Si tel était le cas, l’image d’une France, donneuse perpétuelle de leçons démocratiques, en sortirait pour le moins abîmée.
Nicolas Sarkozy a le pouvoir de faire changer les choses. Si je suis présente, je le dis clairement, il y a un risque que Nicolas Sarkozy n’aille pas au second tour. En revanche, si je ne suis pas présente, il y a une certitude absolue que Nicolas Sarkozy ne soit pas élu. Les électeurs du Front national se vengeraient à coup sûr.


Vous évoquez l’exemple du Qatar, comme groupement politico religieux mettant la main sur des quartiers ou des villes. Que voulez-vous dire ?

Marine Le Pen.
Dans sa recherche du leadership dans la région des révolutions arabes, le Qatar est intervenu pour soutenir des mouvements islamistes. Parallèlement, en Occident, il se présente comme éclairé et loin des idées fondamentalistes. Pourtant, il investit massivement en banlieue, à raison du nombre élevé de musulmans présents. Il le fait donc en fonction de critères de localisations religieuses. De surcroît, il n’investit pas dans des PME ou PMI, mais uniquement dans des sociétés très visibles. Très clairement, le rachat du PSG par le Qatar me gêne.



Rendez-vous la semaine prochaine pour trois nouvelles questions à un candidat à l'élection présidentielle de 2012...

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