Le cabinet de conseil en M&A In Extenso Finance publie la 7ème édition de son panorama annuel des cessions-acquisitions de PME. Après une année de rattrapage en 2021, due à la pandémie du Covid 19, le marché français reste solide et ne recule que de 8 %.

L’année 2022, a finalement été une année de de transition après le rebond de 2021 sans les conséquences catastrophiques que certaines analyses laissaient craindre. Au cours de cette période, 1080 opérations sont recensées contre 1172 en 2021. Les opérations de cessions-acquisitions comprises entre 15 et 50 millions ont eu les faveurs des investisseurs, avec une hausse de 22 %, au détriment des opérations de 1 à 5 millions, toujours majoritaires mais en baisse de 27 %. Celles entre 5 et 15 millions progressent de 8 %. Pour Jessy-Laure Carol, associée d’In Extenso, ce mouvement s’explique par la spécificité du marché du small cap "Les entreprises qui se situent sur le segment 15-50 millions sont plus solides et représentent moins de risque pour les investisseurs. Cela répond à une stratégie de recherche de stabilité pour garantir leur rentabilité."

"Il est plus rapide d’acheter une technologie que de la développer en interne. C’est notamment ce qui explique la résilience de notre marché" M. Sabaté, Directeur Général de In Extenso

3 secteurs d’activités en pole position

Les technologies médias et télécommunications, le BTP et les transports tirent le marché français des cessions-acquisitions. Les trois secteurs représentent respectivement 30 %, 10 % et 4 % du volume des opérations. Les acquisitions de sociétés d’édition de logiciels de type Saas se démarquent et constituent à elles-seules 16 % de l’ensemble des transactions recensées. Pour Marc Sabaté, Directeur Général du cabinet, cela répond à une tendance claire du marché des nouvelles technologies : "De nombreuses sociétés cherchent à croître par croissance externe et il est plus rapide d’acheter une technologie que de la développer en interne. C’est notamment ce qui explique la résilience de notre marché".

De nouvelles tendances régionales se dessinent

Si l’axe Paris-Lyon, porte toujours l’économie française avec 51 % du volume des transactions, la région Auvergne-Rhône-Alpes se développe fortement. Selon, Jessy-Laure Carol "Cette région reste est une place forte des ESN, mais elle bénéficie aussi d’une variété dans l’implantation de ses activités. En outre, son ouverture vers l’est de l’Europe offre aussi des possibilités intéressantes pour les investisseurs."

L’Occitanie, la Bretagne et les Hauts-De-France bénéficient aussi d’une belle dynamique. Pour Marc Sabaté, la région du sud de la France "a investi massivement dans les nouvelles technologies depuis 2019 et profitent aussi d’infrastructures aérospatiales de pointes ainsi que de forts flux migratoires. Swile, la licorne spécialisée dans la dématérialisation de tickets restaurant, est par exemple implantée à Montpellier." Cette agrégation de facteurs permet à l’Occitanie d’accrocher la troisième marche du podium des régions dynamiques.

Même si les indicateurs financiers et géopolitiques paraissent alarmants, l’étude se veut rassurante et "montre bien que la dynamique de l’économie est bonne, que les liquidités notamment du côté des fonds d’investissement restent présentes et que les acheteurs et les vendeurs ne doivent pas avoir peur d’investir" conclut Marc Sabaté.

T.L


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