Infravia a été sélectionné par l’État pour mettre en place un fonds destiné aux projets d’exploitation des métaux critiques nécessaires à la transition énergétique.

Infravia, société européenne indépendante de capital-investissement spécialisée dans les infrastructures et la technologie, lance un nouveau fonds de 2 milliards d’euros à horizon début 2025 pour pallier les besoins en métaux critiques. Le premier closing du véhicule devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. Son objectif est d'atteindre 1 milliard d’euros avec un apport de 500 millions d’euros de la part de l’État français. Une participation qui traduit la volonté du gouvernement d’accroître les objectifs des Programmes d’Investissements d’Avenir (PIA).

La mission de ce fonds ? Investir, tant qu’en France et à l’international, dans des secteurs jugés prioritaires et stratégiques à savoir l’exploitation des métaux critiques dont le nickel, le lithium ou le cobalt. Des métaux dont la demande va augmenter dans les prochaines années porté par la transition énergétique, et dont la sécurisation de l’approvisionnement pour l’industrie française et européenne représente un enjeu de souveraineté majeur ainsi que l’occasion d’investir comme ce fut le cas au cours des dernières décennies pour les infrastructures et la tech. 

"Le niveau de rentabilité de cette stratégie, plus risquée que la pure infrastructure, est élevé et peut être comparé à celui du private equity, avec un taux de rendement interne net à deux chiffres", Vincent Levita, fondateur et président d’Infravia

De nouveaux investissements pour sécuriser des secteurs stratégiques

La mise en œuvre de ce véhicule repose sur une stratégie : prendre des participations minoritaires dans des projets déjà existants aux côtés d’autres investisseurs pour des tickets allant de 100 à 300 millions d’euros, sachant que le coût d’exploitation d’une mine peut aller jusqu’à plusieurs milliards d’euros. Dans ce cas de figure, Vincent Levita, fondateur et président d’Infravia, précise : "Le niveau de rentabilité de cette stratégie, plus risquée que la pure infrastructure, est élevé et peut être comparé à celui du private equity, avec un taux de rendement interne net à deux chiffres.

Un processus de recrutement a été lancé pour constituer l’équipe qui pilotera ce fonds. Elle devrait compter une dizaine de personnes d’ici la fin de l’année et une vingtaine fin 2024.

Ce fonds stratégique, d’une durée initiale de vingt-cinq ans, sera également alimenté par des investisseurs institutionnels français et européens ainsi que des industriels du secteur minier et métallurgique comme Eramet. À ce propos, il devra intervenir d’abord sur les phases d’extraction et de transformation puis, à long terme, dans des phases de recyclage.

Gladys Jeune

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