Créée en 2000, DNCA a su s’imposer comme un acteur incontournable de la gestion d’actifs. Son directeur général, Éric Franc, revient sur les raisons de ce succès et les projets d’avenir de la société.

Décideurs. Vous commencez l’année en beauté avec le recrutement de trois gérants au 1er septembre. Quels sont les profils qui rejoignent votre équipe ?

Éric Franc. Nous avons recruté deux nouveaux gérants, Pascal Gilbert et François Collet, avec pour objectif de lancer deux nouveaux fonds obligataires. Le premier devrait être un fonds inflation, le second un fonds d’obligations internationales multi-stratégie, misant sur des valeurs OCDE et Bric. Nous avons également été rejoints par Damien Lanternier, qui a vocation à travailler avec Jean-Charles Mériaux sur le fonds actions Centifolia. Ces recrutements montrent à la fois la capacité de DNCA à attirer de nouveaux talents et sa volonté d’élargir ses expertises. Nous gérons aujourd’hui 23 milliards d'euros d’encours. Notre objectif est, d’ici à 2020, de passer la barre des 30 milliards d'euros.

Vous avez développé une gamme « performance absolue ». Quelle est-elle et pourquoi cette stratégie ?

L’intérêt de la performance absolue est d’offrir une rentabilité comprise entre 3 % et 5 % tout en maîtrisant la volatilité. Nous avons développé des véhicules actions misant sur cette stratégie dès 2009, à l’arrivée de Cyril Freu et de Mathieu Picard, qui sont à l’origine de la création de cette gamme d’actifs. Nous sommes aujourd’hui en train de mettre au point des véhicules similaires sur le marché obligataire, avec un but précis : réussir à générer de la surperformance sur un marché plutôt flat. Cela vise notamment nos clients institutionnels, qui ont besoin de placer de la trésorerie. Dans un contexte de taux bas, la performance absolue apporte une bonne réponse  aux problématiques actuelles des épargnants. Elle pèse aujourd’hui environ 4 milliards d'euros d’encours chez DNCA.

« Dans un contexte de taux bas, la performance absolue cartonne »

Vous évoquez le contexte de taux bas. La conjoncture est-elle favorable aux investisseurs ?

Malgré une légère hausse prévue aux États-Unis, les taux restent bas en Europe. Les résultats des sociétés sont en amélioration et l’élection d’Emmanuel Macron a été accueillie positivement par le marché. Nous sommes confiants pour les deux à trois années à venir, en particulier sur le marché des actions européennes, qui reste notre cœur de métier. Le réengagement de l’Allemagne et de la France dans un projet commun, le Grand Paris mais aussi l’organisation des Jeux olympiques devraient contribuer à soutenir l’investissement et donc la croissance en France et au sein de l’Union.

Comment DNCA se distingue de ses concurrents ?

Nous sommes une véritable boutique de conviction, à l’opposé des géants de la gestion passive. Les personnes les plus importantes au sein de la société sont clairement les gérants, qui ont la liberté d’exercer leur talent et de prendre des positions parfois contrariantes. Cette notion de savoir-faire constitue l’ADN de DNCA.

Natixis Global Asset Management (NGAM) est le principal actionnaire de DNCA depuis 2015. Quel bilan faites-vous après deux ans de mariage ?

Natixis gère environ vingt-cinq boutiques comme la nôtre et sait laisser la latitude nécessaire au bon développement d’une société de gestion. Parallèlement, nous avons créé des synergies avec l’actionnaire, notamment sur l’activité épargne salariale. Il nous permet également d’asseoir notre notoriété à l’international en nous donnant accès à des équipes de distribution dans de nombreux pays. Si DNCA est présent à travers des bureaux en propre en Italie et au Benelux, c’est grâce aux équipes de Natixis que nous avons pu nous développer en Suisse, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne.

Propos recueillis par Camille Prigent

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