Si les bourses des marchés émergents poursuivent une évolution baissière, ces pays n'en demeurent pas moins attractifs pour les grandes entreprises internationales.
Depuis mai 2013, le principal indice boursier brésilien, le Bovespa, a chuté de 20 %, le SSE composite chinois de 13 % et le RTS russe de 22 %. En parallèle, le S&P de Wall Street a connu une croissance de 21 % et le CAC 40 de 14 %. Cet infléchissement de la destination des capitaux est d’abord lié aux anciennes économies occidentales. La reprise économique est en effet de plus en plus marquée aux États-Unis et dans une moindre mesure en Europe, ce qui a pour effet de rapatrier de nombreux flux économiques vers ces marchés financiers considérés comme plus abordables par les investisseurs. De son côté, la Chine se retrouve certes victime d’une politique monétaire beaucoup moins accommodante de la Fed mais la baisse d’attractivité de la place chinoise est aussi due aux réformes structurelles qu’elle a menées. Le Brésil et l’Inde sont eux affectés par des taux de croissance de leur PIB bien inférieurs aux attentes. Pour autant, il serait erroné de dresser un tableau noir concernant la foi des investisseurs dans l’économie des Bric puisqu’ils maintiennent un niveau de croissance supérieur à celui des « vieilles économies ». En outre, ils constituent toujours le support privilégié des opérations de croissance externe des grands groupes comme le souligne une étude diligentée par EY.

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