L’implication totale du manager est une condition indispeable au succès d’un LBO. C’est lui qui fait le lien entre les fonds et l’entreprise. Il joue donc un rôle central. Les manage sont particulièrement attentifs au poids de la dette. À ce titre, la vision managériale est importante da le montage d’un LBO. Mais la contraction de l’effet de levier modifie l’équilibre existant entre les parties à l’opération.

L’implication totale du manager est une condition indispensable au succès d’un LBO. C’est lui qui fait le lien entre les fonds et l’entreprise. Il joue donc un rôle central. Les managers sont particulièrement attentifs au poids de la dette. À ce titre, la vision managériale est importante dans le montage d’un LBO. Mais la contraction de l’effet de levier modifie l’équilibre existant entre les parties à l’opération.

Désormais, les investisseurs viennent s’immiscer dans la politique managériale. La frontière entre financement et stratégie n’est plus si marquée. Cela ne se fait pas directement. Officiellement, les fonds se contentent de conseiller en apportant leurs expertises. On peut néanmoins se demander si cela s’arrête là. Les dirigeants sont-ils toujours aussi libres dans leurs choix ? La réponse n’est pas évidente. Surtout lorsque les fonds réinvestissent massivement pour éviter les ruptures de covenants.

Ce nouveau rapport de force modifie profondément les négociations. Le management package n’est plus aussi favorable aux dirigeants. Il faut dire que, durant les années fastes, leurs rémunérations s’étaient envolées. Il n’y avait alors ni limite à l’endettement ni à la rémunération.

Dans certains cas, le manager pouvait récupérer jusqu’à 50 % des gains une fois la cible cédée à un autre fonds ou à un industriel. Du côté des fonds, c’est avec joie que l’on salue ce coup d’arrêt, accusant au passage les dirigeants pour cette folie des grandeurs.
 

Managers, fonds et banques : attention au mariage forcé


Il reste néanmoins une inconnue. Comment motiver un dirigeant après une restructuration de LBO ? Lorsque le management package a perdu de sa valeur. Un LBO ne fonctionne que s’il y a un alignement des intérêts entre les différents acteurs : fonds, banques et managers. Or, dans une restructuration, ce lien est rompu. Il faut donc le reconstruire.

Les négociations sont rudes entre les fonds, les banques et le management. Dans le cas du management package, deux cas sont possibles : restructuration du package existant ou conclusion d’un nouvel accord ? Le tout dans un climat économique qui ne plaide pas en la faveur du management.

Avec de tels arrangements, auront-ils la même motivation ? Rien n’est moins sûr. D’autant que la crise complique la donne. Le mariage forcé n’est donc pas nécessairement la meilleure solution à long terme. Sans compter qu’une séparation serait catastrophique. Surtout pour un ménage à trois.

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