La réforme des retraites ne cesse de faire couler de l’encre. Entrée en vigueur depuis le 1er septembre dernier, elle valorise pourtant quelques avantages, dont la retraite progressive.

Créé en 1988 et longtemps très peu utilisé, le principe de retraite progressive a connu une hausse de ses effectifs à partir de 2015. Pour les collaborateurs court-circuités dans leur départ à la retraite, le dispositif peut être un bon compromis.

Lever le pied en douceur

"La retraite progressive ? Jamais entendu parler !" : telle est la réponse de 40% des nouveaux retraités du régime général. Publié dans une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, ce chiffre prouve la nécessité d’informer les collaborateurs soucieux de leur épanouissement au travail.

Si presque un retraité sur deux n’en connaît pas l’objet, celui-ci est pourtant simple : lever le pied en douceur, en offrant à ceux qui le souhaitent la possibilité de terminer leur carrière à temps partiel et commencer à percevoir, en plus de leur salaire, une partie de leur pension de retraite afin de compenser le manque à gagner.

Cocher toutes les cases

Avant de se lancer, mieux vaut toutefois maîtriser les rouages du mécanisme. Si le recul de l’âge légal à la retraite, de 62 à 64 ans, est susceptible de rendre la retraite plus attrayante, lâcher prise en fin de carrière grâce à une retraite progressive peut être un sacré avantage pour celles et ceux en quête d’épanouissement personnel.

Le dispositif, qui souffle ses 35 bougies, est peu contraignant dans ces conditions. Il suffit d’avoir au moins 60 ans, de justifier, au minimum, de 150 trimestres d’assurance et de travailler entre 40% et 80% d’un temps plein. De plus, les collaborateurs exerçant déjà une activité à temps partiel peuvent également en profiter dans les mêmes conditions, sans être tenus de réduire davantage leur temps de travail.

Depuis le 1er janvier 2022, des nouveautés sont également à noter côté retraite progressive. Ce droit est dorénavant acquis puisque l’employeur qui la refuse à un collaborateur a l’obligation de motiver par écrit sa décision et prouver dans les deux mois suivant la demande que le temps partiel n’est pas compatible avec l’activité économique de l’entreprise. De plus, de nouvelles catégories d’actifs sont maintenant concernées : les fonctionnaires et les salariés en forfait jours. Pour les professions libérales, dont les avocats, il faudra attendre janvier 2024.

Un régime qui peine à décoller

Très séduisante, la retraite progressive peine à décoller. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), seulement 14 266 retraites progressives ont été attribuées en 2022 sur les 750 000 nouvelles pensions allouées. Soit 0,2% des effectifs totaux. Un chiffre qui démontre la nécessité d’en informer les collaborateurs. Plusieurs explications peuvent justifier ce manque d’engouement : manque d’information, impossibilité d’évaluer le montant de sa retraite, retard administratif… Aujourd’hui, peu utilisé, son utilisation devrait davantage intéresser les seniors dans les années à venir et marquer un profond changement dans les méthodes de travail.

Alexis Ellin

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