Le fonds Capza est entré minoritairement au capital de Audensiel en 2019. Fondée en 2013, l’entreprise compte aujourd’hui 1 400 collaborateurs et seize implantations locales en Europe. Le groupe accompagne ses clients de tous secteurs d’activité dans les domaines du digital, IoT, Data/IA, Cybersécurité et Cloud. Maxence Radix, directeur général chez Capza et Nicolas Pacault, fondateur d’Audensiel reviennent sur les raisons du succès de cette participation.

Décideurs. Vous avez choisi Capza pour accompagner le développement d’Audensiel. Quelles ont été vos motivations respectives ?

Nicolas Pacault. En 2019, nous réalisions 40 millions de chiffre d’affaires par croissance organique et nous souhaitions accélérer ce développement par croissance externe. Capza est alors apparu comme le meilleur choix pour apporter la structuration dont nous avions besoin.

Maxence Radix. L’humain est au centre de notre stratégie d’investissement et Audensiel est le fruit d’une forte culture de l’innovation et de l’ESG, ce qui était à l’époque précurseur. C’est donc l’alignement entre les performances passées, les qualités humaines du management et nos intérêts qui ont définitivement convaincu notre prise de participation.

N. P. À cette période, nos actions environnementales et sociales étaient déjà matures. Nous faisions la promotion en interne de la diversité, de l’égalité salariale et des moyens de locomotions verts. Ce qui était encore rare.

Comment se répartissent les rôles entre vous ?

N. P. Les rôles ont évolué. Au départ, Capza se chargeait de tout le processus M&A que nous n’avions pas développé avant l’arrivée de notre CFO. Maxence et ses équipes nous ont ensuite accompagnés dans ce recrutement, en validant le profil qu’il nous manquait. Ils nous conseillaient pour apporter la structuration nécessaire. En outre, Capza nous a aidés à acquérir de nouveaux clients en nous faisant bénéficier de son réseau de grands comptes, notamment chez Axa qui est aujourd’hui un de nos principaux clients.

Quels ont été les grands leviers de développement de l’activité ?

M. R. Audensiel vise 150 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année soit trois fois plus que lors de notre entrée, preuve que notre relation est fructueuse. Concernant les compétences opérationnelles, Nicolas et ses équipes étaient déjà performants. L’objectif était de développer la croissance externe. C’est ce que nous avons réussi à faire en apportant l’ossature financière et administrative dont l’entreprise avait besoin. L’équipe de direction s’est ensuite montrée performante, en réalisant une acquisition par an.

"Nous avons réussi à développer la croissance externe d’Audensiel en apportant l’ossature financière et administrative dont l’entreprise avait besoinMaxence Radix  

Quelles sont vos ambitions pour 2023 ?

N. P. Notre objectif est de doubler notre chiffre d’affaires à horizon 2026 pour atteindre 300 millions d’euros, dont 40% générés à l’international. C’est pourquoi notre stratégie d’acquisition se tourne aujourd’hui vers l’étranger. Nos ambitions sont dirigées vers l’Europe et le Canada où les perspectives de croissance externe sont fortes. En novembre dernier, nous avons réalisé notre second LBO avec l’entrée à notre capital de Sagard. Ce dernier nous apporte son puissant réseau international, crucial, dans notre volonté d’expansion.

Comment résumeriez-vous votre relation ?

M. R. Notre relation est agréable humainement entre deux équipes performantes mais aussi particulièrement efficaces comme l’attestent les résultats d’Audensiel depuis notre prise de participation. Même si celle-ci a été réduite, nous avons réinvesti les yeux fermés lors de ce second LBO.

N. P. L’accompagnement de Capza vers la performance est très fluide, notamment grâce à la forte disponibilité de leurs équipes avec qui nous échangeons hebdomadairement. Sagard est aujourd’hui en tête de file mais Capza est toujours présent au board et continue de nous fournir des cibles d’acquisitions potentielles.

🔎 À la loupe 

  • Entrée de Capza : 2019
  • Chiffres d’affaires : 2019 : 40 millions d’euros en 2019 ; 150 millions d’euros en 2023 ; objectif 2026 : 300 millions d’euros
  • Effectif : 1400 collaborateurs

Propos recueillis par Tom Laufenburger

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