Alors que le secteur bancaire est sous forte pression depuis la faillite de trois banques américaines la semaine dernière, la BCE tient parole en augmentant son taux directeur de 50 points de base ce jeudi.

Après la faillite de la SVB, le secteur bancaire intervient pour éviter la contagion financière et rassurer, même si d’autres banques américaines présentent des signes de détresse dont la First Republic Bank et Pacwest Bancorp. Pour en limiter les dégâts, onze banques privées américaines dont Bank of America et JP Morgan Chase ont décidé de voler au secours de la First Republic en versant un montant total de 30 milliards de dollars de dépôts.

Dans la foulée, après l’annonce de la BCE de la hausse de ses taux directeurs de 50 points de base, Wall Street a démarré dans le rouge jeudi matin. Les cours de la First Republic Bank et du Pacwest Bancorp ont chuté respectivement de 35% et 16%. L’indice Dow Jones a reculé de 0,7% à 31 656,90 points, le Standard & Poor's 500 de 0,57% à 3 870,85 points et le Nasdaq Composite a perdu pour sa part 0,48% à 11 380,41 points. Toutefois, le cours de l’action de Crédit Suisse cotée à New York a regagné 0,5% après son effondrement mercredi.

La BCE continue sa politique de resserrement

Malgré les craintes qui persistent sur la stabilité financière de la zone euro dans ce contexte particulier de faillites successives de banques américaines, Christine Lagarde a tenu parole et choisi de relever les taux. La priorité du banquier central de la zone demeure la maîtrise de l’inflation par le resserrement monétaire, qui est l’un des éléments de la politique monétaire mise en œuvre.

Pour l’heure, les marchés européens sont relativement stables. En dépit de certains doutes persistants, de légers signes de croissance sont observés. Le CAC 40 a clôturé la journée du jeudi dans le vert en affichant une hausse de 2%.

Gladys Jeune

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