De l’autre côté de l’Atlantique le marché du LBO se reprend. En novembre dernier, le fonds américain Texas Pacific Group, accompagné d’un fonds de peion canadien, valorisait la société IMS Health à 5,2 milliards de dolla. Reste à déterminer si ce coup d’éclat nord-américain saura ipirer les professionnels français du capital investissement.

De l’autre côté de l’Atlantique le marché du LBO se reprend. En novembre dernier, le fonds américain Texas Pacific Group, accompagné d’un fonds de pension canadien, valorisait la société IMS Health à 5,2 milliards de dollars. Reste à déterminer si ce coup d’éclat nord-américain saura inspirer les professionnels français du capital investissement.

Les données avancées par l’étude de l’Afic et de Grant Thornton pour le premier semestre 2009 sur l’activité des acteurs français du capital investissement ont de quoi inquiéter. Le recul frappe le capital risque et le capital développement. Mais c’est du côté du LBO que la crise se fait particulièrement ressentir.
Le recul de l’investissement sur un an pour le nombre d’entreprises accompagnées est de -45 %, contre -9 % pour l’ensemble du capital investissement. Le montant de la levée de fonds s’effondre de 83 %. L’ensemble du secteur passe de 3,7 milliards à 636 millions d’euros, avec une quasi-disparition des LBO supérieurs à 100 millions d’euros. Seule la reprise récente de Gras Savoye par Astorg, pour un montant de 474 millions d’euros fait exception.
Quant aux prévisions d’allocation des capitaux destinées au LBO, qui bénéficiait du montant le plus important au premier semestre 2008, à 6,795 milliards d’euros, elles s’écroulent de 97 %, passant à 223 millions d’euros. Une page a donc été tournée.

Après la pluie, les éclaircies.

Le Baromètre 2009 entrepreneurs et capital investissement de l’Afic et d’Opinion Way, publié le 8 décembre dernier, révèle cependant des signes de maintien, même si le panorama demeure fragile. Au cours des 12 derniers mois, 13 % des entreprises sous LBO ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires, contre 63 % un an plus tôt.
Malgré ces chiffres peu engageants, l’optimisme reste de mise. 18 % des sociétés détenues par un fonds de capital transmission anticipent un rebond positif de leur chiffre d’affaires pour 2010. Des statistiques flatteuses pour l’industrie du capital investissement : seuls 11 % des entreprises françaises prévoient, dans le même laps de temps, une amélioration de leurs résultats d’au moins 10 %. Enfin, 62 % des firmes sous LBO estiment que la crise aura un impact très faible ou faible sur l’activité l’an prochain, soit 10  points de plus qu’en 2008.

Les signes positifs viennent surtout du côté des entreprises accompagnées par le capital investissement dans son ensemble (LBO, capital risque, capital développement) qui sont 78 % à estimer qu’elles augmenteront leur chiffre d’affaires dans les douze prochains mois, contre 91 % il y a un an. Il y a bien un recul, mais il demeure relatif et n’entame pas la confiance globale dans le rôle d’accompagnement - stratégique et financier - que représente le capital investissement.
Les perspectives d’emploi sont d’ailleurs enthousiastes : 26 % des entreprises sous LBO envisagent de recruter (contre 36 % l’an dernier), lorsqu’elles ne sont que 8 % à prévoir une réduction de leurs effectifs.
Dans une seconde étude, intitulée Les LBO face à la crise, publiée le 16 novembre 2009, l’Afic et Opinion Way confirment une amélioration du climat de l’activité. Pour le premier semestre, 18 % des LBO ont dépassé un investissement moyen de 100 millions d’euros, mais 60 % restent situés sous la barre des 20 millions. L’opération la plus spectaculaire cette année en France est celle menée par Astorg Partners sur Gras Savoye en novembre, et qui valorise le courtier d’assurances à près de 500 millions d’euros, avec un levier d’endettement d’environ 30 %.
Par ailleurs, les entreprises sous LBO ont connu assez peu de difficultés : elles ne sont que 22,8 % à ne pas avoir respecté leurs covenants. Et seul 1,8 % de ces sociétés en difficulté n’a finalement pas été en mesure de surmonter la tempête financière.
Malgré cette bonne résistance, les opérations restent limitées, tant en valeur qu’en volume : 86 % des 636 millions d’euros investis au premier semestre ont été destinés au refinancement des opérations antérieures. Une stratégie qui, à défaut de démontrer un réel appétit des fonds, illustre la tendance actuelle à la consolidation des participations. 

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