Bremens Avocats réunit début mars 2023 51 personnes, dont 32 avocats (parmi lesquels 14 associés) et 2 juristes. En 2022, le cabinet a réalisé 6,7 millions d’euros de chiffre d’affaires. En incluant les performances de ses associés notaires, il regroupe un peu moins de 150 personnes (dont 30 associés) pour dépasser 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’intégration structurelle de multiples complémentarités professionnelles et connaissances sectorielles de pointe caractérise son positionnement unique en France. 

Décideurs. La notoriété de votre cabinet est bien établie dans le domaine de la santé où vous êtes souvent cités parmi les leaders nationaux. La pluriprofessionnalité de votre groupement favorise-t-elle la diversification ? Dans l’affirmative, quels sont les autres domaines d’activité dans lesquels vous vous distinguez ?

Jean-Pierre Viennois. Le succès de notre projet pluriprofessionnel nous permet aujourd’hui de mobiliser des compétences très fortes et complètes dans le domaine immobilier. Rappelons que nos associés notaires accompagnent les principaux promoteurs immobiliers nationaux et régionaux de la phase foncière aux reventes, en bloc ou à la découpe. Nos avocats spécialistes de droit des sociétés interviennent en complément de leurs prestations notamment sur toutes les problématiques d’ingénierie sociétaire au stade de la structuration juridique du promoteur ou des investisseurs, de la gestion des accords de co-promotion, dans la mise en place de pactes d’associés ou de véhicules d’acquisition entre promoteurs et/ou investisseurs, ou encore dans les audits d’acquisition de foncières. Les avocats du cabinet spécialistes de droit immobilier (quatre avocats à ce jour, dont deux associés) complètent aussi la palette de compétences, par leurs interventions pour mettre en place les baux, les auditer ou auditer les litiges en cours, etc.

Les dossiers sur lesquels nous avons eu la chance d’intervenir en 2022 illustrent le fort développement de cette activité. Je cite un exemple sur une demi-douzaine significatifs : un co-investissement d’envergure (opération dont l’enjeu excède 200 millions d’euros) pour un grand immeuble à construire au cœur de la métropole de Lyon, impliquant notre client promoteur immobilier et un investisseur (établissement bancaire, assisté par nos confrères du cabinet Gide). Nous avons œuvré à la mise en place du véhicule d’investissement et des contrats satellites.

Le droit financier s’affirme aussi, à nouveau en 2022, comme un domaine de compétences fortes. C’est ainsi que nous avons mené à bien cet été une levée de fonds de 45 millions d’euros par offre au public et que nous travaillons régulièrement à la création de fonds d’investissement. Il faut également mentionner nos interventions, aux côtés des notaires, comme conseils d’établissement bancaires, dans le cadre de la mise en place de leurs crédits et des garanties associées. Il nous arrive d’être sollicités pour apprécier, notamment à l’occasion d’opérations internationales, la compatibilité avec le droit monétaire et financier français, d’opérations conçues à l’étranger.

 

Quels sont vos axes de développement ?

Jean-Pierre Viennois. Nos interventions sur des opérations internationales sont significatives et portent sur des enjeux notables mais restent trop peu nombreuses. Nous souhaitons les systématiser et les multiplier. Nous sommes parfaitement outillés à cet effet, notamment pour accompagner les investisseurs étrangers dans leurs projets en France et en particulier dans le domaine immobilier ; reste à développer des réflexes chez les opérateurs ! Nous sommes aussi les conseils de filiales de groupes étrangers dans le domaine commercial ou industriel mais nos interventions restent souvent ponctuelles et limitées à certaines disciplines du droit alors que nous avons les compétences pour un accompagnement plus global. Notre courte histoire ne nous a jusqu’à présent pas laissé le temps nécessaire pour des actions de développement, mais 2023 marquera certainement un tournant car nous avons d’ores et déjà identifié et mené plusieurs actions en ce sens. Nous pourrons en parler l’an prochain. 

Il n’est pas exclu par ailleurs que le droit de la concurrence et de la distribution trouve un socle suffisant pour une vraie structuration au sein du cabinet dans un avenir proche. Nous sommes les conseils de distributeurs très dynamiques, notamment dans le secteur automobile et le secteur agroalimentaire. Les opérations de croissance externe que nous menons avec eux nous conduisent désormais devant l’Autorité de la concurrence et il va nous falloir renforcer nos effectifs dans cette perspective.

 

Quelles sont les synergies engendrées par une autre forme de pluriprofessionnalité que vous cultivez : la proximité praticiens/universitaires ?

Jean-Pierre Viennois. Nous comptons effectivement parmi nos associés un professeur des universités et un maître de conférences, deux autres universitaires sont des consultants proches et nous sollicitons régulièrement l’avis de plusieurs autres universitaires de renom. L’idée est d’aller chercher systématiquement les meilleures compétences dans chaque domaine de spécialité car avant d’offrir un service complet, notre préoccupation est d’offrir des services de la plus haute qualité. Dans un monde où le droit atteint un niveau de complexité très élevé, cela suppose d’avoir recours à de multiples spécialistes au plus haut niveau, y compris à l’université.

Ces liens privilégiés nous permettent de nous situer à la source du droit et de participer directement ou indirectement à son élaboration.

En moyenne, le nombre de colloques scientifiques organisés par les membres de l’équipe ou lors desquels ils sont intervenus comme orateurs excède une ­demi-douzaine par an, dans des domaines de pointe comme les restructurations transfrontalières de sociétés, la mobilité internationale des sociétés, l’assurance et l’intelligence artificielle, les brevets dans le cadre européen, le droit pénal de l’environnement. Le nombre de publications de membres du cabinet dans des revues scientifiques dépasse largement la trentaine par an, y compris la participation à des ouvrages collectifs de référence. ­Plusieurs d’entre nous sont consultés par des organisations représentatives ou des syndicats professionnels au titre de leur participation aux travaux législatifs et réglementaires (par exemple aux travaux ayant conduit à l’adoption début février de l’ordonnance réformant l’exercice en société des professions libérales réglementées) ou comme amicus curiae par des magistrats au plus haut ­niveau juridictionnel.

 

"Avant d’offrir un service complet, notre préoccupation est d’offrir des services de la plus haute qualité"

 

Quels sont vos engagements sociaux et environnementaux ? Le cabinet dit placer au premier plan la qualité de vie. Qu’est-ce que cela signifie ­concrètement ?

Olivier Reynouard. Nous avons veillé à instaurer au sein du cabinet une ambiance détendue et saine. Il est vrai que le cadre dans lequel nous exerçons s’y prête aussi bien à Paris qu’à Lyon car nos bureaux sont très lumineux, modernes et ergonomiques. Le quartier du premier arrondissement à Paris se distingue tant pour son positionnement professionnel de premier plan dans le domaine juridique et judiciaire que pour le charme très parisien de son animation ; le calme, la verdure et le lac du parc de la Tête d’or à Lyon (où se situe l’essentiel de l’effectif) sont source de sérénité et permettent de se concentrer comme nulle part ailleurs à Lyon. Nos très grandes terrasses donnant sur le parc (plus de 400 m2) offrent l’occasion à nos collaborateurs dès que le temps est clément – ce qui est très souvent le cas à Lyon –, de se retrouver dans un lieu unique pour déjeuner ou prendre un café. Nous y organisons même des soirées ! Au-delà, nous avons inauguré fin 2022 un espace de 150 m2 au rez-de-chaussée, donnant sur le parc, exclusivement dédié à la convivialité. On y trouve canapés et fauteuils, machines à café, frigidaires, grands écrans, etc. Cette salle permet aux 150 personnes de se retrouver toutes en un lieu immédiatement accessible, de manière formelle ou informelle. Nos efforts ne se limitent pas au cadre matériel. Depuis le début de l’année 2022, un coach sportif accompagne trois fois par semaine, pendant une heure, les collaborateurs qui le souhaitent. Une salle de sport de 40 m2 pour abriter les séances par mauvais temps a également été ouverte.

La confiance mutuelle, la bienveillance entre associés et collaborateurs (avocats, juristes, assistants, formalistes, comptables, etc.) jouent également un rôle décisif sur la qualité des relations et nous mettons un soin particulier à l’instaurer et à la préserver. Pendant la crise sanitaire, nous n’avons licencié personne, nous avons maintenu les rémunérations de tous même dans les (très rares il est vrai) cas de chômage partiel, et nous avons accueilli deux avocats-stagiaires dont les conventions avaient été résiliées par les (très grands) cabinets d’accueil et nous les avons recrutés dans la foulée.

L’activité professionnelle doit être un cadre d’épanouissement pour chacun. Nous le croyons fermement et nous œuvrons pour que chacun puisse progresser et s’accomplir, découvrir, se perfectionner. Nous avons présenté fin 2021 un parcours du collaborateur pour que chaque jeune avocat puisse se projeter au sein du cabinet. Nous proposons des cours d’anglais à tous les collaborateurs qui le souhaitent et les séances ont été maintenues et même renforcées pendant la crise sanitaire, notamment en 2021. Nous sommes particulièrement attentifs à ce que chacun soit en mesure de recevoir une formation professionnelle intéressante et adaptée.

Mais nous ne considérons pas pour autant qu’un associé ou collaborateur doive consacrer sa vie au cabinet. Notre charte d’associés, dont les principes ont été jetés à l’été 2021, nous conduit même à une vigilance particulière sur ce point, afin d’éviter les horaires excessifs (fréquents dans notre profession) et les déséquilibres chroniques qui tôt ou tard, engendrent des effets pervers (fatigue, irritabilité, défaut de concentration, lassitude, découragement, attentes démesurées, etc.) qu’il s’agisse des associés ou des collaborateurs. Notre politique de recrutement est ajustée en conséquence et il est révélateur que notre effectif soit passé de 20 à plus de 50 personnes en quatre ans. Résultat, notre cabinet n’est clairement pas en 2022 le plus rentable de la place, même à chiffre d’affaires égal. Mais le consensus entre associés sur ce point est solide : la rentabilité passe après la qualité de vie professionnelle. Bien évidemment, les clients sont les premiers bénéficiaires de l’épanouissement de nos collaborateurs.

Nos actions environnementales sont certes moins spectaculaires en interne. Nous avons eu la chance en revanche d’être impliqués comme conseils d’entreprises très engagées. En particulier, nous sommes ravis et fiers de participer au développement d’Horizom, remarquable projet de développement de l’exploitation du bambou en France qui a déjà suscité un intérêt ­médiatique notable. 

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