La réforme des retraites a mis en lumière quelques farfelus, dont l’ambition suprême semble être d’un peu profiter de la vie. Qui sont ces épicuriens modernes, ces insatiables jouisseurs ? Comment en est-on arrivé à créer les conditions pour que de telles tentations émergent ?
Entreprises et acteurs publics n’ont que ce mot à la bouche, marqueur indépassable de leur engagement écologique, sociétal ou climatique : "responsable". Comprendre, on fait comme avant, mais en mieux, en tout cas en moins pire. Une question de degrés, plutôt qu’une métamorphose. Face à l’ampleur de la crise climatique, on peut se demander si l’usage de ce terme n’en devient pas contre-productif, nous berçant dans l’illusion d’une évolution douce quand chaque jour nous rapproche davantage de la rupture.
De l’aveu et dans les vœux de notre Président, "la transition est une bataille que nous devons gagner". Malgré tout, les jets fendent les cieux, les enseignes lumineuses percent les nuits et Bruno Le Maire nous souhaite, sur Twitter, "une belle année économique et écologique", comme si l’avenir de l’humanité et le futur du capitalisme se valaient.
La perception nouvelle de l’espace et du temps amorcée par la crise sanitaire a ouvert le débat du quotidien et d’un art de vivre replaçant ainsi l’humain au centre des considérations. Au point de réorganiser la ville ?
Attendu que la mission première d’une entreprise consiste à être rentable, cette rentabilité pourra désormais, pour celles qui en font le choix, être combinée à la notion de contribution sociale ou environnementale en adoptant la qualité de société à mission. Pour quel résultat ?