...Jérôme Hacquard, associé en charge des financements structurés, M&A et private equity, Singer&Hamilton et Nadia Tortel, associé en charge de l’asset management, Singer&Hamilton.

...Jérôme Hacquard, associé en charge des financements structurés, M&A et private equity, Singer&Hamilton et Nadia Tortel, associé en charge de l’asset management, Singer&Hamilton.

 

 

Décideurs. Quelles sont les grandes tendances en matière de rémunération pour les banques de financement et d’investissement (BFI) ?
Nadia Tortel. Depuis début 2010, on note une augmentation de la rémunération fixe dans les banques anglo-saxonnes. Les banques françaises essaient de s’aligner sur cette stratégie, mais uniquement sur le marché londonien et non à Paris. L’actualité la plus importante se concentre sur la mise en place, ou plutôt le renforcement, des bonus différés et leur paiement par action. Ces tendances impactent le recrutement puisque les banques françaises ne peuvent pas offrir les mêmes salaires que leurs homologues anglo-saxons, et perdent donc en attractivité.


Décideurs. Qu’en est-il de la rémunération des dirigeants en asset management ou en private equity ?
Jérôme Hacquard. Pour le private equity, nous ne notons aucun changement au niveau de la rémunération. C’est un domaine qui n’est pas directement soumis aux nouvelles contraintes réglementaires en terme de rémunération. L’année 2009/2010 n’est donc pas synonyme de nouveauté dans ce secteur, que ce soit en valeur absolue ou en structure. En revanche, l’asset management rejoint la tendance qui prévaut pour les BFI pour ce qui est des structures anglo-saxonnes. Des boutiques de gestion apparaissent, prenant le contre-pied de la stratégie de rémunération discrétionnaire qui prévalait ces dernières années. Quelle que soit la practice, la rémunération dans le secteur de la finance est liée à la performance, au résultat de l’individu et de la banque, à la détermination et à la pérennité des résultats.

Décideurs. Peut-on imaginer un nouveau mode de rémunération, en BFI comme en asset management, avec une redistribution des parts de fixe et de variable ? Décelez-vous des changements au niveau européen ?
J. H. Nous assistons déjà à une redistribution de la part du fixe par rapport au variable. Le secteur est en train de revoir sa stratégie de rémunération, il est donc peu probable qu’il subisse à nouveau de profondes modifications dans peu de temps.
N. T. On note une différence entre Londres et l’Europe continentale au niveau des salaires et de la stratégie afférente. Sur le continent, les systèmes de rémunération dans le mode de la finance sont semblables, à l’exception de la Suisse pour des raisons fiscales.

Novembre 2010