Juriste de formation, Isabelle Kucharski s'est essayée à la chasse de têtes en fin d'études avant de s'orienter vers des fonctions de ressources humaines, avec succès. À 28 ans seulement, elle était directrice du personnel d'American Express France. Après avoir assuré les fonctions de DRH France du groupe Carlson Wagonlit, elle a rejoint le groupe hôtelier B&B en 2007 pour l'accompagner dans son développement.

Décideurs. Comment appréhendez-vous le recrutement chez B&B, entreprise en forte croissance ?

 

Isabelle Kucharski. B&B Hôtels a une valeur cadre : l’esprit entrepreneurial. C'est avant tout cet état d'esprit que nous recherchons, parce que nous n'avons pas envie de grossir mais plutôt de grandir. Quand nous rencontrons un candidat, nous nous concentrons sur son histoire et sa personnalité. Nous cherchons à détecter l'engagement et la capacité à prendre des risques. Investir dans l'hôtellerie, c'est culotté ; on ne peut pas tricher. Notre groupe est structuré de manière à permettre le développement de cette fibre entrepreneuriale. C'est assez évident pour tous dès lors que le président de notre directoire est lui-même autodidacte ! La structure hiérarchique de l’entreprise est très allégée, écrasée même, pour permettre aux personnes de monter rapidement en autonomie. Un exemple : un de nos anciens réceptionnistes de nuit est devenu en sept ans gérant de deux hôtels !

 

Décideurs. Quelle est la démarche marque employeur du groupe?

 

I. K. Nos valeurs sont simples : l'authenticité, la convivialité, l'agilité. Nous ne les affichons pas en grand ; nous souhaitons avant tout les incarner. Notre maître mot est l'exemplarité. Nous croyons qu'il faut avoir une démarche citoyenne et aider les jeunes qui sont sortis du système éducatif sans qualification. Nous sommes partenaires de l’École de la deuxième chance ainsi que du Secours Populaire de Brest. Ensemble, nous avons intégré des jeunes en stage et leur avons appris le métier. Nous venons aussi de nous associer avec Cap Jeunesse France pour développer et aider l'insertion des jeunes en déshérence.

 

 

Propos recueillis par Marie-Hélène Brissot