Alors que le nombre de fautes ne cesse d’augmenter – probablement parce que l’écriture n’est plus réservée aux intellectuels mais est maintenant indispensable pour communiquer –, la vie en entreprise vient compliquer la romance déjà houleuse entre Français et orthographe. Explications.

« L’orthographe est la science des ânes », disait Voltaire, mais le baromètre qui porte son nom n’est pas de cet avis. Et les erreurs risquent de coûter cher. Pour les demandeurs d’emploi tout d’abord : « Une candidature est rejetée à près de 50 % quand elle contient cinq fautes ou plus », d’après Christelle Martin-Lacroux, docteur en sciences de gestion. Au total, 36 000 CV finissent, chaque année, à la poubelle pour cette raison. Côté entreprises, bien rédiger est synonyme d’économie. Au-delà des trois milliards de dollars dépensés en formation annuellement pour pallier ces lacunes, le temps de correction des documents impacte la productivité des salariés. Enfin, sur le plan de l’image et de la crédibilité, l’orthographe et la décision d’achat du consommateur sont intimement liées, particulièrement dans l’e-commerce où un seul écart peut diviser les ventes par deux. De quoi mettre l’accent sur la justesse de l’écriture !

 

V. L.