Exit les remous de la loi El Khomri, les rébellions de Nuit debout et le recours au 49-3… Les Français sont heureux au travail.

75 % des Français sont heureux au travail, soit trois points de plus qu’il y a quatre ans. Les artisans et commerciaux se déclarent, à 83 %, épanouis. Bien plus que les ouvriers qui ne sont que 65 % à être comblés par leur situation. Un écart significatif, loin d’être dû à la différence de rémunération – le salaire est la priorité pour 4 % des sondés – mais au manque d’autonomie dans leur poste et à des missions peu diversifiées. Les interrogés confient en effet que la passion pour leur métier, la liberté d’action et les conditions de travail se révèlent être les principales raisons de leur bien-être. Au-delà d’un facteur de bonheur, le travail conditionne l’intégration sociale pour 37 % des Français, même s’il reste synonyme de contrainte pour un tiers des sondés. Une vision partagée par la moitié des jeunes entre 25 et 34 ans. Alors, pour réenchanter cette génération désabusée, les directeurs des ressources humaines nomment des chief happiness officers. Et comme souvent, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Impossible à définir en une phrase et en moins de trois minutes, être CHO a tout l’air d’être un bullshit job, un métier dénué de sens. Paradoxal pour un « créateur de bonheur ».

 

Source : Sondage Ifop pour Le Pèlerin, en partenariat avec France inter

 

V. L.