Les rémunérations des P-DG sont de plus en plus contestées en assemblée générale.
Après un premier bilan 2014 en demi-teinte pour le mécanisme de consultation des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants – "say-on-pay" –, cette deuxième année s'annonce comme étant celle de la contestation pour les groupes du CAC 40 et du SBF 120. Au cours des vingt-trois assemblées générales déjà réunies, seulement neuf dirigeants recueillent plus de 90 % d’avis favorables (soit 39,1 % de l'ensemble des AG). Un chiffre largement en baisse par rapport à 2013 (69,5 %). Et alors que les protestations s’étaient faites discrètes en "année 1", plusieurs grands patrons voient leurs actionnaires monter au créneau aujourd’hui. Franck Riboud chez Danone en premier lieu, mais aussi Carlos Ghosn chez Renault ou encore Xavier Huillard pour Vinci n'ont respectivement récolté que 53 %, 58 % et 74 % d’avis favorables par exemple. Ces présidents de fleurons de l’économie française devront très certainement revenir sur le montant de leurs émoluments. Chute drastique également pour le P-DG de Sanofi, qui en 2014 avait récolté 94,44 % de votes positifs, mais qui devra composer cette année avec 38,4 % d’actionnaires mécontents. Pour d’autres au contraire, comme Essilor ou Technip, les taux se sont maintenus au-dessus des 95 %. La suite aux prochaines assemblées…

J. A.