Une étude ADP pointe une dissension entre perception des salariés et réalisations des DRH.
24 %. C’est la proportion de salariés qui se déclarent extrêmement satisfaits ou très satisfaits de la fonction RH. C'est peu dire qu'elle ne fait donc pas l'unanimité. D’après la nouvelle étude « Disconnect » menée par ADP Research Institute, il existe en effet un véritable décalage entre la perception des salariés et celle des directeurs des ressources humaines. Six thématiques ont été observées lors de l’enquête et les résultats interpellent. L’engagement serait en effet au plus bas avec moins de la moitié des salariés français (41 %) qui se disent vraiment satisfaits de leur entreprise. Un chiffre en deçà de celui de l’Allemagne (58 %) et des États-Unis (59 %). Pour la qualité du service rendu, la paie et la rémunération plafonnent à 31 %, et seuls 8 % estiment que le DRH est un bon communiquant ou 6 % qu’ils sont vraiment à l’écoute. Quant au management, la différence de perception est frappante : si 82 % des managers déclarent s’intéresser à l’évolution de leurs collaborateurs, ils ne sont plus que 44 % des salariés à estimer que c’est le cas. Cela implique nécessairement un faible pourcentage de collaborateurs qui pensent que l’évaluation de leur performance contribue au développement de leur carrière (54 %). De même, un salarié sur deux juge que l’on ne tient pas compte de ses feedbacks. Enfin, pour 66 % des salariés le DRH ne contribue que peu à la qualité de vie au travail. À la fonction de se moderniser et de communiquer de manière pertinente sur ses réalisations et ses contributions au bien-être de ses collaborateurs.

J. A.