En 2013, les dirigeants des groupes du FTSE 100 ont gagné 143 fois plus que la moyenne de leurs employés.
L'écart n'était que de 47 fois en 1998 ! Selon le think tank High Pay Center, auteur de l’étude, l’augmentation de cet écart s’explique par l’amélioration significative des performances économiques des groupes de l’indice anglais. L’indice FTSE 100 a progressé d’environ 30 % depuis 1998. Cette justification ne semble pas satisfaire les Britanniques qui y voient surtout le signal d’une hausse des inégalités. Ces chiffres font d’autant plus parler d’eux qu’ils paraissent seulement quelques jours après l'annonce d'une baisse du salaire moyen britannique au deuxième trimestre. Cela n’était plus arrivé depuis cinq ans.

1 100 Smic

Résultat, l’opinion publique est de plus en plus favorable à la mise en place d’un cadre législatif plus contraignant pour encadrer les rémunérations des dirigeants. Pour le moment, le gouvernement britannique ne compte pas modifier le « Say on pay », adopté l’année dernière. Ce dernier prévoit une plus grande transparence des chiffres avec la présentation sur une seule ligne de l'intégralité des indemnités versées aux dirigeants. Les actionnaires ont depuis cette année la possibilité de voter en assemblée générale sur les rémunérations des dirigeants.

En France, l'Observatoire des inégalités relevait en 2012 que les patrons français les mieux rémunérés gagnaient entre 400 et 1 100 Smic annuels. Côté régulation, le gouvernement français a mis en place en 2012 un encadrement des rémunérations des dirigeants des entreprises publiques à 450 000 euros, soit vingt fois plus que le plus bas salaire.