L’automne s’installe, les virus aussi. Face à la recrudescence des contaminations en Île-de-France, la campagne vaccinale s’active.

Au 20 septembre, Santé publique France relaie dans son point épidémiologique en Île-de-France une "augmentation de 4 % des cas d’infections […] par rapport à la semaine précédente", soit 118 cas pour 100 000 habitants. Cette hausse fait écho à une augmentation d’actes médicaux liés à la Covid-19, que ce soit lors de visites aux urgences ou à domicile par SOS Médecins.

Évènements aggravants

Le tourisme porte sa part de responsabilité sur les taux de dissémination. Pendant la période d’août, Santé publique France relevait une hausse "surtout dans des régions touristiques très fréquentées" comme l’Île-de-France, même si elle demeurait "à des niveaux faibles comparativement aux niveaux observés lors des précédentes vagues épidémiques." Les grands rassemblements, même en plein air, y contribue. Les lendemains de matchs, un nombre croissant de jeunes se font tester en pharmacie. Les fans de rugby n’ont qu’à bien se tenir.

Les personnes à risque en première ligne

Mais, en début de vague, le virus touche d’abord les personnes à risque. Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches corrobore ce constat. "Les vagues d'épidémie commencent mathématiquement par des patients fragiles et donc âgés." Et ce, d’autant plus que "ce sont généralement des gens qui n'ont pas été vaccinés depuis plus d'un an et qui ne sont pas du tout au courant de la reprise de l'épidémie et des rappels vaccinaux."

Sur la recommandation du Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires), le ministère de la Santé a avancé de deux semaines la campagne de vaccination anti-grippe et Covid-19. Dès le 2 octobre prochain, les doses seront disponibles en officine. Une protection à envisager pour ceux concernés, sans parler du soulagement sur les ressources de notre système de santé.

Alexandra Bui