Filiale pharmaceutique du groupe américain Johnson & Johnson, Janssen s’attache à diffuser l’innovation et l’information en santé. Valérie Perruchot Garcia, directrice de la communication, des relations patients et de la RSE, détaille plusieurs initiatives.

Présent dans six domaines thérapeutiques, Janssen s’investit pour que l’innovation bénéficie aux patients au meilleur moment. Quelle est votre feuille de route ?

Valérie Perruchot Garcia. Janssen se distingue par son engagement sur les besoins de santé non couverts et son exigence dans sa stratégie de recherche d’innovations de rupture. Celle-ci se traduit par des budgets alloués considérables, à hauteur de 22 % de notre chiffre d’affaires. Notre approche ouverte de l’innovation permet la rencontre des divers acteurs de la recherche fondamentale consacrés, entre autres, à l’IA, aux datas et à la génomique. Pour que les traitements issus de ces collaborations bénéficient aux patients, notre équipe attitrée travaille notamment avec les associations de patients dans une relation de confiance. Cela constitue le premier pilier de notre responsabilité sociétale d’entreprise qui passe par une compréhension de leurs attentes, des campagnes d’information, des initiatives pour améliorer les parcours de soins et l’acculturation de nos collaborateurs. Fin juin, nous lançons un programme de formation qui intègre théorie et pratique sur la réalité et les enjeux de ces parcours afin de rendre nos actions plus claires, et surtout plus utiles.

"Notre approche ouverte de l’innovation permet la rencontre des divers acteurs de la recherche fondamentale"

Actif dans la recherche, Janssen multiplie également les initiatives consacrées à la prévention et la pédagogie de maladies souvent méconnues. Quelles sont-elles ?

Une fois nos innovations sur le marché, nous établissons des partenariats avec les associations de patients sur plusieurs années, jalonnés de différentes étapes structurantes, afin de gagner en confiance. Conférences, campagnes de communication et bus mis à la disposition du public dans les établissements de santé ou dans les centres-villes sont autant d’outils emblématiques des actions de Janssen.

Trois de ces bus sillonnent actuellement les routes de France : un pour expliquer les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), un autre qui communique sur le cancer de la prostate, auquel nous associons parfois notre fameux organe géant, et un dernier pour le psoriasis. L’objectif est de favoriser la dissémination de l’information au plus près des patients dans les territoires. Ces formats donnent lieu à des itinéraires triangulaires assez uniques entre l’hôpital qui nous accueille, les patients et Janssen. Tout le monde y gagne !

Janssen s’intéresse également à l’égalité entre les hommes et femmes de santé. Comment portez-vous ce flambeau ?

À la création de Johnson & Johnson, huit des quatorze salariés étaient des femmes. Cette attention portée à l’égalité fait partie de l’ADN de l’entreprise depuis plus de 130 ans. Deux chiffres soutiennent aujourd’hui notre démarche : nous comptons 70 % de femmes dans l’entreprise et 65 % dans notre comité de direction. Un chiffre exceptionnel dans le paysage des entreprises en France.

Avec la volonté de prolonger cette attention, nous avons lancé une initiative au service des médecins hospitaliers. En 2020, le premier baromètre "Donner des ELLES à la santé - Janssen" s’est mis au service de l’association éponyme créée dans la foulée. Réédité chaque année, celui-ci dresse un état des lieux sur des sujets comme les discriminations, le sexisme ou l’accès aux postes à responsabilité à l’hôpital. Alors que les femmes et les hommes médecins sont le même nombre en début de carrière, les postes de direction restent dominés par les hommes. Les femmes ne représentent que 20 % des PU-PH (professeur des universités - praticien hospitalier) et seules 13 % sont doyennes de faculté. Pour faire évoluer cela, le conseil d’administration de l’association déploie les enseignements de ce baromètre auprès des décideurs, éveille les consciences à l’hôpital et propose des solutions concrètes pour faire progresser l’écosystème de la santé.

Propos recueillis par Léa Pierre-Joseph