Quelques mois après être parvenu à trouver un accord avec ses créancie, Thomson a fait le choix d’aller au tribunal pour permettre de clore la restructuration de sa dette.

Quelques mois après être parvenu à trouver un accord avec ses créanciers, Thomson a fait le choix d’aller au tribunal pour permettre de clore la restructuration de sa dette. À l’instar de la procédure de sauvegarde déjà expérimentée par Autodistribution, le groupe s’est donc placé sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre avec l’ouverture d’une sauvegarde « accélérée ».
Sur la base du cadre fixé par les accords signés le 24 juillet dernier, les créanciers devront voter (le 21 décembre pour les banques, le 22 décembre pour les obligataires) la conversion en actions de 45 % de la dette de Thomson (2,8 milliards d’euros aujourd’hui) ainsi que le rééchelonnement sur sept ans de la dette restante. Si le plan n’était plus approuvé par les créanciers, le tribunal pourrait imposer un nouveau plan conforme au droit français, à savoir, selon Thomson, « le maintien de la dette actuelle, un remboursement du principal rééchelonné sur 10 ans avec un remboursement annuel de 5 % lors des neuf premières années, le taux d’intérêt restant au niveau de celui des contrats d’endettement actuels ».
Par-delà les conséquences en termes de réputation, la sauvegarde permet au groupe dirigé par Frédéric Rose de ne plus dépendre d’un vote à l’unanimité de ses créanciers mais seulement des deux-tiers.
Par ailleurs, alors que les créances Thomson se vendaient encore avant la procédure sur le marché secondaire, la sauvegarde permet de geler tout à la fois les créances et la liste de leurs détenteurs. Car c’est bien là où le bas a blessé : l’identification des véritables porteurs des créances Thomson. Avec le développement des dérivés de crédits, la direction du groupe a admis être dans l’impossibilité d’identifier la totalité des ayants-droit. Si Paris vaut bien une messe, parvenir à restructurer sa dette vaut bien une sauvegarde pour Thomson.