L’équipe d’Advent International n’imaginait sa doute pas il y a un an se séparer si rapidement de Monext. C’est pourtant le cas, du fait de l’intérêt et de l’offre réalisée par Crédit mutuel Arkéa.

L’équipe d’Advent International n’imaginait sans doute pas il y a un an se séparer si rapidement de Monext. C’est pourtant le cas, du fait de l’intérêt et de l’offre réalisée par Crédit mutuel Arkéa. Le groupe bancaire breton a ainsi accepté de mettre sur la table plus de 130 millions d’euros pour acquérir cette société de paiement électronique réalisant 60 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Pour l’acquéreur, l’opération est stratégique. D’autant plus que la direction de l’établissement bancaire s’est renouvelée récemment. Jean-Pierre Denis, son président, rappelle ainsi que « le Crédit mutuel Arkéa est un acteur qui revendique une position originale sur l’échiquier des bancassureurs français, celui de prestataire technique pour des clients de la sphère financière, de la grande distribution et de l’e-commerce. Et là où nous ne sommes pas distributeurs, nous souhaitons nous positionner comme prestataires de services aux côtés de partenaires ».
« L’opération a été un cas d’école du début jusqu’à la fin », explique Nicolas Chandou, associate director chez Hawkpoint et conseil de l’acquéreur. « Nous avions plusieurs sujets à proposer à la direction d’Arkéa. Monext est apparu comme celui ayant le plus de sens au moment présent ». Depuis 2006, Crédit mutuel Arkéa détient en effet ProCapital, une autre plate-forme monétique parfaitement complémentaire.
« L’équipe d’Advent a été essentielle dans la réussite du carve-out d’Esperian, l’ancienne maison mère du groupe », précise le banquier d’affaires. Au terme de négociations qui n’en portaient pas le nom, un accord est finalement trouvé entre les parties. Sans jamais avoir voulu être vendeur, Advent International a su réaliser une très belle affaire.