Sur les neuf premie mois de l’année, les opératio de fusio-acquisitio réalisées da le secteur de la santé ont atteint 193,5 milliards de dolla, soit une progression de 13 % en un an. Une performance qui redonne des couleu aux M&A. Dotés de liquidités coéquentes mais faisant face à un marché de plus en plus concurrentiel, les big pharmas se sont lancés, depuis 2008, da une coue à la taille.

Sur les neuf premiers mois de l’année, les opérations de fusions-acquisitions réalisées dans le secteur de la santé ont atteint 193,5 milliards de dollars, soit une progression de 13 % en un an. Une performance qui redonne des couleurs aux M&A. Dotés de liquidités conséquentes mais faisant face à un marché de plus en plus concurrentiel, les big pharmas se sont lancés, depuis 2008, dans une course à la taille.

Début novembre, Willkie Farr & Gallagher annonçait l’acquisition d’Oenobiol par Sanofi-Aventis. La réalisation de l’opération, dont le montant n’a pas été communiqué, devrait avoir lieu au cours du quatrième trimestre. Cette transaction vient s’ajouter à une liste particulièrement longue de fusions-acquisitions dans le secteur pharmaceutique.

Avec une augmentation de 13 % sur un an, les fusions-acquisitions réalisées dans le secteur pharmaceutique représentent désormais 12 % de l’activité, contre seulement 6 % en 2008. Aucun des big pharmas n’aura échappé à ce nouvel exercice. Avec un montant de près de 48 milliards d’euros, l’acquisition de Wyeth par Pfizer aura fait couler le plus d’encre.

Un business modèle à redéfinir.

Malgré la crise, le marché de la santé reste porteur. Entre 2005 et 2008, le chiffre d’affaires mondial des firmes pharmaceutiques et biotechnologiques est passé de 600 à près de 800 milliards de dollars. En 2008, les cinq plus grands laboratoires pharmaceutiques ont un chiffre d’affaires cumulé de 198 milliards d’euros et ont dégagé une marge d’EBIT de 23 %.

Grâce à leurs blockbusters, ces entreprises ont été habituées à des marges gigantesques et à des liquidités abondantes. À lui seul, Pfizer, le leader mondial du secteur, a réalisé, en 2008, un chiffre d’affaires total de 48 milliards de dollars et détenait 24 milliards de dollars en trésorerie et placements court terme.

Mais les vents tournent. En 2008, le secteur a noté sa plus faible croissance depuis 2001 : « seulement »  4,8 %. Et l’année 2009 s’annonce encore plus difficile. Les grandes firmes du secteur sont prises entre deux feux. D’un côté, leurs futurs blockbusters tardent à se manifester et, de l’autre, la concurrence avec les génériques est de plus en plus forte.

Avec la généralisation des copies de princeps, les grands groupes pharmas perdent rapidement leurs sources de cash. « La substitution par un médicament générique peut atteindre 80 % en trois mois », explique Alexandre de Germay, directeur de la business unit produits établis de Pfizer. Pour faire face à cette concurrence, les bigs pharmas se mettent aux génériques.

L’acquisition de fabricants de génériques est alors une tentation. En mars 2009, Sanofi-Aventis a racheté les activités de Zentiva pour 2,5 milliards de dollars. De son côté, Novartis a conforté son avance en fabrication de générique en achetant Sandoz pour 7,5 milliards de dollars.
Mais souvent, cela ne suffit pas. En effet, la baisse de leurs marges remet en cause leur modèle de développement.

Une concentration nécessaire.

Plus qu’une crise économique, l’industrie pharmaceutique traverse une crise de l’innovation. La baisse de la productivité de la R&D menace sa performance économique. Pour répondre à ces nouvelles exigences, les grands groupes sont contraints de repenser leur organisation pour préserver les revenus nécessaires à l’innovation. Résultat, la concentration devient un mal nécessaire.

Le nouveau champ de bataille des bigs pharmas n’est autre que le M&A. À coup de milliards de dollars, elles absorbent des adversaires plus petits afin de gagner des parts de marché ou de se repositionner sur le marché de la R&D.

L’acquisition de Solvay par Abbott, pour un montant de 4,5 milliards d’euros est le parfait exemple de cette stratégie. En avril dernier, le groupe belge indiquait avoir engagé une revue stratégique quant au devenir de sa branche pharmacie. Il lui aura fallu moins de 6 mois pour trouver un acquéreur. Moins de 6 mois plus tard, le groupe belge annonçait avoir trouvé un accord pour la cession de cette activité à l’américain Abbot pour un montant de 4,5 milliards d’euros. L’accord permet à Abbott de gagner des parts de marché grâce à un portefeuille étoffé de produits en fin de tests cliniques et à un accès facilité aux marchés de pays en développement.

Mais, pour certains, la concentration ne résoudra pas le problème. La prochaine étape sera la collaboration car elle permettra de créer plus de valeur. Reste à savoir comment sera partagé ce supplément.

Graphique 1 : Pfizer domine le classement avec une opération à près de 48 Md $ Les 10 plus grands deals M&A, en valeur, dans le secteur de la pharmacie depuis janvier 2008

Graphique 2 : Tous les bigs pharmas ont réalisé une opération de M&A Classement des 10 plus grands groupes pharmaceutiques