Lancée il y a moins de deux ans, la fintech italienne Scalapay vient de boucler une levée de fonds de 155 millions de dollars. Aujourd’hui valorisée à 700 millions de dollars, elle signe un record en tant qu’acteur italien sur le marché du paiement fractionné et poursuit l’objectif de se faire une place en Europe parmi les fintechs déjà ancrées.

La course se poursuit dans le secteur du paiement fractionné. Après avoir fait ses armes et connu un succès prometteur en Italie, Scalapay s’est implantée fin 2020 en France, où elle est encore peu connue. Plusieurs sociétés ont pris une participation dans cette levée de fonds en série A : Tiger Global, accompagné de nouveaux investisseurs - Baleen Capital et Woodson Capital – qui rejoignent les plus anciens : Fasanara Capital et Ithaca Investments.

Pour accompagner la fintech dans son développement, l’entrepreneur français Pingki Houang rejoint la société au poste de directeur général. "Avec mon expérience dans le groupe Mulliez, j'ai pu voir de l'intérieur le monde du retail et là où il en est par rapport à la transformation digitale", déclare aux Échos le startupper qui a notamment travaillé pour Pixmania et Showroom privé.

"Buy now, pay later"

Le secteur du paiement fractionné connaît une forte croissance depuis quelque temps, notamment lors des premiers confinements en raison de l’essor rapide des achats en ligne. Le marché a vu émerger des acteurs internationaux de premier plan comme Afterpay et Klarna, mais également des acteurs français comme Oney Bank et Floa Bank. 

Outre ces géants, de nombreuses fintechs locales tentent de s’imposer dans l’Hexagone car le potentiel de marché est important. En Europe, la directive de 2008 sur le crédit à la consommation pourrait être révisée afin d’intégrer le paiement fractionné à la réglementation. Ce texte pourrait contrarier le succès de ce mode de règlement qui accompagne le développement de l'e-commerce.

Juliette Woods