Après le tout-anglais et le tout-américain, une page semble se tourner en Allemagne. Depuis deux a déjà, de nombreux associés ont quitté les bureaux locaux de cabinets anglo-saxo pour rejoindre des firmes allemandes indépendantes, voire pour créer leur propre structure. Aujourd’hui, la tendance se confirme.

Après le tout-anglais et le tout-américain, une page semble se tourner en Allemagne. Depuis deux ans déjà, de nombreux associés ont quitté les bureaux locaux de cabinets anglo-saxons pour rejoindre des firmes allemandes indépendantes, voire pour créer leur propre structure. Aujourd’hui, la tendance se confirme.

La récente fusion entre Hogan & Hartson et Lovells n’a pas remporté tous les suffrages, notamment auprès des associés de l’Américain Hogan & Hartson. Après Varsovie, où le cabinet américain a perdu son équipe locale au profit d’une autre US law firm, K&L Gates,  c’est au tour du bureau de Berlin de connaître une vague de départs. Dix-huit avocats – dont six associés – ont décidé de fonder leur propre firme, baptisée Raue.

Autre exemple : Skadden Arps a perdu, en mars dernier, ses trois fiscalistes spécialistes à Francfort. Menée par l’associé Hans-Georg Berg, l’équipe a intégré le cabinet indépendant Schilling, Zutt & Anschütz (créé en 2008 par d’anciens associés du cabinet américain Shearman & Sterling) pour ouvrir et développer un bureau à Francfort.
Et toujours en mars 2010, le spécialiste du contentieux des brevets Ralph Nack a quitté son poste de counsel chez Bird & Bird pour rejoindre l’Allemand Noerr, en qualité d’associé, à Munich.
Dix ans après l’arrivée massive des Américains et des Britanniques sur son marché, les Allemands font définitivement le choix de l’indépendance.

Juin 2010