Pour s’imposer sur le segment des cabinets full service, Mayer Brown devait se doter d’un département contentieux et arbitrage de qualité. Avec l’arrivée de l’équipe d’Ayela Semerdjian & Associés en décembre dernier, c’est désormais chose faite.

Pour s’imposer sur le segment des cabinets full service, Mayer Brown devait se doter d’un département contentieux et arbitrage de qualité. Avec l’arrivée de l’équipe d’Ayela Semerdjian & Associés en décembre dernier, c’est désormais chose faite.

Lorsqu’en 2007, Renaud Semerdjian (ancien directeur juridique du groupe Clear Channel) et Christophe Ayela (ex-associé Stasi & Associés) créent leur cabinet de niche dédié au contentieux des affaires et à l’arbitrage, les deux associés n’imaginaient pas intégrer, moins de deux ans plus tard, une grande firme internationale. « Les choses se sont faites de façon très naturelle », explique le cofondateur Renaud Semerdjian. Le rapprochement entre les deux structures est une histoire de rencontre.


2009 : année déclic.

L’année 2009 marque un tournant dans l’histoire de la boutique Ayela Semerdjian. Deux ans après sa création, le jeune cabinet, qui compte cinq avocats, expérimente la notion de taille critique, en particulier face aux grands groupes internationaux qu’il commence à intéresser. À l’origine, la clientèle de la structure est essentiellement composée de PME et de PMI. Mais rapidement, quelques grandes entités viennent s’agréger au portefeuille. Les dossiers demandent alors plus d’effectifs.
Face à un tel constat, les alternatives n’étaient pas illimitées : soit l’équipe accueillait de jeunes associés, soit elle étudiait la possibilité d’un rachat de cabinet. Sur la première option, Renaud Semerdjian émet plus de réserve : « accueillir de nouveaux associés comportait trop d’aléas au sein d’une structure à la taille et à l’esprit d’Ayela Semerdjian & Associés ». Courant mai 2009, le duo d’associés commence à envisager un rapprochement et finalement, c’est une rencontre informelle qui accélérera le processus.
Très rapidement, une réunion avec l’équipe dirigeante de Mayer Brown est organisée. Le courant passe très bien entre les deux entités, d’autant plus que le managing partner à Paris, l’associé Jean-Philippe Lambert, avait lui aussi rejoint Mayer Brown en 2001 avec sa propre firme, Lambert & Lee.


Cap sur le contentieux pour Mayer Brown.

Mayer Brown ne disposait pas, à Paris, d’associés experts en contentieux, mais regroupait une équipe de cinq avocats parmi lesquels les counsels Nathalie Morel et Dany Khayat, respectivement spécialisés, dans le domaine de la distribution et de l’arbitrage. Désormais, le cabinet américain dispose à Paris d’une offre structurée dans le domaine du contentieux et des modes alternatifs de règlement des conflits avec un pôle composé de 12  avocats, dont deux associés.
Du côté d’Ayela Semerdjian, l’association avec Mayer Brown a considérablement ouvert les perspectives de développement. À l’appui d’une offre de services plus large et d’une logistique plus solide, l’US law firm apporte à la jeune équipe des compétences complémentaires ainsi qu’une capacité certaine permettant de gérer tout type de dossier.
Pour cette année 2010, aucun objectif chiffré n’a été établi avec le management de Mayer Brown : c’est finalement l’ancienne équipe Ayela & Semerdjian qui détermine conjointement ses objectifs - tant qualitatifs que quantitatifs - en concertation avec l’équipe dirigeante du cabinet américain. Et pour l’heure, tout a plutôt bien démarré. En décembre dernier, quinze jours seulement après s’être installée dans les locaux Mayer Brown, l’équipe a déjà reçu plusieurs dossiers de la part de clients du cabinet américain, parmi lesquels certains proviennent du réseau international Mayer Brown, très actif en contentieux.

L’année 2010 se présente sous de bons auspices pour le bureau parisien qui regroupe désormais 20 associés. Outre cette nouvelle équipe, la firme a coopté quatre associés en janvier dernier : Olivier Aubouin et Thomas Philippe en corporate et private equity, et Patrick Teboul et Privat Vigand du département banque et finance.

Février 2010