The Sandbox gagne du terrain
Décideurs. En quelques mots, pourriez-vous nous présenter The Sandbox ?
Rahim Attaba. Nous sommes un métavers et une plateforme de divertissement. Autour d’une importante composante jeux vidéo, nous bâtissons des fonctionnalités ainsi que des expériences relatives, entre autres, à la musique, au sport ou à la mode. Et ce, sans se borner à une simple imitation du monde physique.
N’importe qui peut acheter un terrain dans notre métavers. On compte déjà 20 000 propriétaires de parcelles, 150 000 détenteurs de Sand, notre cryptomonnaie, et 3 millions de portefeuilles de cryptomonnaies connectés à The Sandbox. Désormais, un peu moins de 30% de nos terrains restent à vendre. Toutefois, leur revente demeure possible sur OpenSea, le plus grand marché virtuel de NFT ["Non fungible tokens", ou "tokens non fongibles" en français, Ndlr]. Pour ma part, j’ai conscience d’appartenir à une structure qui peut avoir un impact comme rarement une société peut en avoir sur un produit ou un business. En droite ligne avec l’optique de l’entreprise, je mets à contribution mes vingt ans dans le gaming afin de soutenir la transition du Web 2 vers le Web 3. Et voir celui-ci s’épanouir.
"Un peu moins de 30% de nos terrains restent à vendre"
Qu’est-ce qui distingue votre approche de celle d’autres métavers ?
Notre modèle souscrit aux valeurs du Web 3 : la transparence, la sécurité des données, ainsi que la décentralisation. À destination des propriétaires de parcelles, par exemple, nous élaborons des communications détaillées sur les fonctionnalités à disposition dans notre univers.
Si certaines de ces valeurs se confirment au quotidien, d’autres sont systémiques : contrairement à l’achat d’objets digitaux dont l’existence dépend de celle du site vendeur, les titres de propriétés que nous délivrons sont inscrits sur la blockchain. Via la décentralisation, les utilisateurs bénéficient de la pleine propriété des actifs virtuels achetés. Par ailleurs, ils sont en mesure de monétiser les jeux qu’ils élaborent sur leur terrain dans notre métavers.
Certains de nos jeux les plus populaires sont néanmoins gratuits. Cette possibilité de modèle "free-to-play" permet aux joueurs d’accéder facilement à un maximum de contenus, alors que certains peuvent créer des expériences monétisées, "play-to-earn". La combinaison des deux assure autant la démocratisation que la pérennité de notre service.
Dans l’absolu, notre modèle tend vers la création de valeur au profit des utilisateurs. Lors de la saison 2, c’est-à-dire la période pendant laquelle les usagers pouvaient tester les fonctionnalités du moment, nous avons redistribué 10 millions de Sand, soit l’équivalent de 30 millions de dollars à la communauté. En fait, ce sont autant les propriétaires de parcelles, les créateurs d’expérience et les joueurs eux-mêmes qui forgent la richesse de notre métavers.
"Lors de la saison 2, nous avons redistribué 10 millions de Sand, soit l’équivalent de 30 millions de dollars à la communauté"
Aujourd’hui, les grandes marques s’invitent de plus en plus dans le métavers. Quels partenariats ou fonctionnalités anticipez-vous en la matière ?
Nous accompagnons nombre de marques, depuis des musiciens jusqu’à de grands noms du luxe. Avec moins de restrictions que pour les particuliers, les marques peuvent également faire l’acquisition de parcelles. La taille définit la somme des contenus, et à terme, la durée de l’expérience qu’elles souhaitent déployer au sein de notre métavers.
Plutôt que de dupliquer ce qu’elles proposent dans la vraie vie, nos équipes cherchent à construire avec les marques une expérience virtuelle spécifique. Dans la continuité de leur offre, c’est ce risque créatif qui leur permet de se connecter avec leur communauté. Et qui, ainsi, soutiendra l’engagement des utilisateurs avec la marque.
Nos experts en éditorial narratif, ou encore en "level design", autrement dit les étapes de développement des paramètres d’un jeu vidéo, façonnent une cohérence virtuelle pour une expérience différenciante. En filigrane, le visiteur peut ainsi profiter d’une expérience vidéoludique au cœur même de la marque.
À travers nos différents canaux de communication et d’engagement, nous proposons une infinité de solutions pour échanger avec nos communautés d’utilisateurs. Des partenaires tels qu’Ubisoft et Ledger, mais également, Adidas et Gucci, peuvent rallier des consommateurs qui, autrement, leur seraient restés inconnus.
Quels sont les projets de The Sandbox horizon 2022 et au-delà ?
Cet été, nous lançons le coup d’envoi de notre saison 3. Plus de 80 expériences seront disponibles sur notre métavers, de quoi espérer briser le record des 350 000 joueurs uniques atteint le dernier mois de la saison 2. Par la même occasion, nous dévoilerons enfin des partenaires, et des contenus inédits, que nous accueillerons. Nous venons d’annoncer notre partenariat avec Studio Dragon, une maison de production, marketing et distribution leader, basée à Séoul. Ensemble, nous allons construire le métavers dédié aux K-dramas, ces séries sud-coréennes si captivantes.
Du 21 au 23 juin, nous participerons au NFT.NYC, le plus grand évènement mondial dédié aux NFT. Enfin, nous gardons en ligne de mire notre dernière vente de terrains sur notre métavers. Après cette dernière vente de l’année, nous n’aurons plus beaucoup de parcelles à céder à des particuliers. Ceux qui gardent un œil sur un terrain de choix feraient bien de se décider !
Propos recueillis par Alexandra Bui