Mardi 4 avril 2012, depuis le QG de campagne du Modem, à l’occasion de la publication du projet de référendum sur la moralisation de la vie publique. « Les Français jugeront qui se dérobe et qui propose »
Pourquoi proposer ce projet de loi visant à moraliser la vie publique ?

François Bayrou.
Ce projet de loi est un texte décisif. Il fera naître un paysage politique nouveau pour rendre incontournables les changements prévus dans la loi. Aujourd’hui, seul un référendum peut opposer la volonté des Français à la mauvaise volonté des partis politiques dominants. Ces partis qui, depuis plusieurs décennie ne font rien pour remédier à cette situation, et repoussent sans cesse cette moralisation de la vie publique.
Je prends mes responsabilités en mettant sous les yeux des Français un texte qui leur permet de trancher l'ensemble des questions qui polluent la vie publique. Je considère que nous devons aux citoyens des explications et que cette campagne évite soigneusement tous les problèmes de la vie du pays. Les sujets abordés sont strictement polémiques, alors que les sujets de fond devraient être au cœur de cette élection présidentielle. Les Français jugeront qui se dérobe et qui propose.


Quelles solutions apportez-vous aux Français pour mettre fin à cette situation ?

F. B.
Nous proposons un texte dense, rapide et compréhensible à la première lecture pour permettre aux citoyens de trancher ces questions, qui tendent à créer un sentiment de défiance vis-à-vis de la vie publique. Ce projet de loi, proposé aux Français dès le 10 juin, concerne la limitation des membres du gouvernement à vingt, l’approbation de la nomination du ministre par un vote à l’Assemblée nationale, qui comptera 400 députés dont 100 membres élus à la proportionnelle corrective, la fin du cumul des mandats des parlementaires qui ne pourront plus déléguer leur droit de vote… De la prise en compte du vote blanc aux financements des campagnes et des partis politiques, en passant par la lutte contre les conflits d’intérêts et la recomposition de la Cour de justice de la République, ce texte fonde une République nouvelle.


Les sondages vous placent à la cinquième place, quel crédit leur accordez-vous ?

F. B.
Je ne suis pas candidat à cette élection en fonction des sondages. Je suis candidat pour une seule raison, défendre l'unique chemin crédible pour sortir de la situation d'effondrement que la France connaît depuis quinze ans. C'est ma ligne de conduite. Plus je la défendrai, plus les Français adhéreront à cette position optimiste qui répond aux questions plutôt qu'elle ne les évite.