Trois questions à David Assouline, porte-parole du parti socialiste, lors de la conférence de presse du lundi 20 août « Le changement a commencé »
Qu'attendez-vous de ces universités d'été qui s'ouvriront le 24 août à La Rochelle ?

David Assouline. Quatre mille cinq cents militants et élus socialistes sont attendus à La Rochelle pour célébrer les succès accumulés depuis un an. La conquête du Sénat, l’organisation de la primaire citoyenne, la victoire lors de l’élection présidentielle et des élections législatives, tout cela a été possible grâce à la mobilisation des militants socialistes. C’est donc avec bonheur et le sentiment du devoir accompli que nous nous retrouverons pour montrer notre soutien fort à l’action du gouvernement. Cette rentrée politique se fera néanmoins sous le signe du sérieux et de la gravité pour répondre aux attentes exprimées par les Français. Nous voulons démontrer notre ambition intacte de contribuer au changement, à son installation durable. Cela passera par la formulation de propositions audacieuses et innovantes.

Concrètement, de quelles façons le changement promis par François Hollande modifie-t-il le quotidien des Français ?

D. A.
Le changement a commencé pour les Français qui pourront prendre leur retraite à 60 ans. Il a également commencé avec l’encadrement des loyers, l’augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée, le renfort de 1000 professeurs dans le primaire et 1500 auxiliaires de vie pour accompagner les élèves handicapés. Enfin, le changement c’est aussi la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et de la TVA antisociale qui aurait lourdement grevé le budget des plus modestes. Tous les ministres travaillent pour faire vivre ce changement qui est bien réel et perceptible par les Français qui n’en pouvaient plus des subir autant d’injustices.


François Hollande s'était engagé à ce qu'il n'y ait « pas d'évacuation de campement sans solution alternative ». Quand le changement va-t-il « commencer » sur cet épineux dossier ?

D. A.
Le changement a commencé dans la façon d’aborder ce sujet en refusant la chasse systématique d’une communauté et sa stigmatisation en raison de ses origines. Il n’y a plus de volonté de procéder à des expulsions collectives comme cela pouvait être le cas auparavant. Cet engagement sera tenu et Jean-Marc Ayrault annoncera, après le Conseil des ministres de mercredi, comment le gouvernement compte traiter concrètement ces évacuations illicites pour faire respecter l’état de droit. Sans verser dans la facilité, il faudra aborder ce sujet avec pragmatisme et humanisme.