Les entreprises familiales sont un pilier de notre économie. Mais comment leur permettre de traverser les générations ? Voici quelques clés pour réussir sa transmission à un membre de sa famille ou à un actionnaire extérieur.

Si l’on vous demande de citer spontanément une dizaine d’entreprises familiales, il est probable que vous parviendrez rapidement au résultat, même si vos connaissances en économie sont maigres. Il faut dire que la tâche est aisée puisque dans l’Hexagone, selon les chiffres du Family Business Network (FBN), 75 % des PME, 50 % des ETI et 20 % des grands groupes sont des entreprises familiales. De votre boucherie à un petit groupe industriel situé dans votre commune en passant par Clarins, Yves Rocher ou Bénéteau, ce type d’organisation est partout.

À l’opposé d’un capitalisme parfois hors sol et soumis à la finance, de nombreuses sociétés familiales parsèment le territoire, dynamisent des bassins d’emplois, créent du lien social dans la mesure où patrons et employés ont souvent grandi ensemble. D’où une certaine pression sur les héritiers censés continuer la success story. Mais comment s’y prendre ? Plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en œuvre pour choisir son héritier, le former, lever ses appréhensions, garder le capital en mains sûres au fil des décennies, continuer à innover, s’entourer de bonnes personnes... Tout en gardant à l’esprit une chose : si l’écueil de la troisième génération existe, il n’en est pas moins insurmontable. Il est aussi possible de transmettre sa société à un repreneur externe qui, bien souvent, s’appuie sur le travail des bâtisseurs.

Ce dossier donne quelques clés pour mener à bien ce projet ambitieux. Une chose est certaine, une entreprise familiale peut durer des siècles quel que soit son secteur d’activité. Il suffit de regarder la liste des membres des Hénokiens, association qui regroupe une cinquantaine d’entreprises européennes ou japonaises qui, depuis deux siècles, ont à leur tête la même famille. On y trouve les Amarelli, fabricants de réglisses depuis 1731, les Lemoine, éditeurs musicaux depuis 1772. D’autres changent peu à peu d’activité. C’est le cas du groupe Bolloré, initialement petit fabricant breton de papier fondé en 1822. Et qui peut désormais faire partie de ce cercle très fermé.

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