Dépoussiérer le secteur patrimonial, et l’adapter à l’ère du numérique, voilà l’ambition de Meyon, la nouvelle application de gestion de patrimoine. Explications avec son fondateur, Ludovic Farnault.

Comment est née Meyon ?

Depuis 2009 Farnault Investissement proposait du conseil en gestion de patrimoine de manière "classique". En 2018, lors d’un executive MBA en transformation "digitale" des entreprises, j’ai travaillé sur la première ébauche de Meyon comme cas pratique, l’idée étant de créer la première banque privée numérique. Les tests ont été concluants, avec beaucoup de traction sur le sujet et des préinscriptions sur le service alors inexistant. Cela a d’ailleurs séduit plusieurs fonds d’investissement. Avec Meyon, nous avons l’ambition d’offrir à nos clients une application ultra simple afin qu’ils accèdent aux meilleurs outils financiers. Nos conseillers experts sont là pour compléter l’expérience numérique.

Meyon est-il un CGP en ligne ?

Meyon est la première solution numérique qui permet d’accéder simplement aux meilleurs conseils et services financiers pour les particuliers. Trois offres sont aujourd’hui disponibles, dont une "full digital" avec une prestation de conseil, sans interlocuteur dédié, visant les personnes autonomes ayant des problématiques relativement simples. Le parcours les amène jusqu’à la souscription du produit qui leur convient le mieux par rapport à leur objectif. Ils ont alors accès à un dashboard afin de suivre leur patrimoine et les placements mis en place.

La différence avec les acteurs actuels repose sur le conseil en amont et l’algorithme de Meyon permettant de sélectionner les produits adaptés. L’utilisateur peut tout faire en ligne. Tout au long du parcours, des vidéos pédagogiques sont à sa disposition afin de l’accompagner et le rendre le plus autonome possible. Il peut néanmoins accéder à tout moment au service client.

Quel est le seuil d’accès à votre plateforme ?

Le seuil est de 1 000 euros de placement. Nous avons cependant une approche haut de gamme et cherchons surtout à déployer notre offre vers une clientèle autonome qui souhaite avoir la main sur ses investissements. À partir de 50 000 euros et d’un abonnement mensuel, Meyon ressemble plus à la démarche traditionnelle avec un CGP dédié et des solutions de placement plus larges. Enfin, Meyon Ultim est une offre sur mesure, où le client bénéficie de solutions de placements exclusives et du service d’ingénierie patrimoniale, accessible à partir de 500 000 euros de placement.

Parlez-nous du parcours client

À travers le parcours d’inscription, l’utilisateur répond à une série de questions concernant notamment ses objectifs, ce qui aboutit à des recommandations. Il bascule ensuite dans un questionnaire lié au profil de risque, de connaissance des marchés, ce qui viendra affiner le conseil donné dans la première partie. Le troisième volet correspond au process KYC. Les documents d’identité sont ensuite envoyés et les contrats conclus par signature électronique. La souscription est entièrement numérisée et automatisée. L’utilisateur accède alors à l’app Meyon : un dashboard patrimonial qui permet de suivre l’évolution des placements effectués et d’activer d’autres recommandations que nous lui aurons formulées.

Quelles solutions patrimoniales proposez-vous ?

Actuellement, quatre solutions de placement sont disponibles : l’assurance-vie, la SCPI, le compte sur livret et le Girardin. Cela permet de couvrir 90 % des besoins d’un client-type : constituer un capital, bénéficier de revenus complémentaires, construire une épargne de précaution et optimiser sa fiscalité.

Que signifie Meyon ?

C’est une anagramme de "money", tout simplement.

Quelle est votre roadmap pour l’app Meyon ?

L’objectif est dans un premier temps de capter 1 000 clients d’ici à mars 2023, afin de valider le concept. Une levée de fonds serait ensuite envisageable dans le but de développer le reste des fonctionnalités, à savoir toute la palette des solutions financières pour le particulier, en y incluant la partie moyens de paiement et de crédit patrimonial.

Quelles sont les ambitions à moyen terme ?

En matière de développement, rien n’est encore déterminé mais deux options se profilent : faire grandir le nombre de salariés en interne, ou bien faire appel à d’autres CGP qui seraient soit mandataires, soit franchisés.