Quel est le point commun entre un des plus grands écrivains français – et, disons-le, du monde –, un champion de surf américain et Tom Cruise ? Réponse : Louis-Guillaume Lefèvre, notaire associé chez Acteon Notaires.

 

Si l’on en croit Balzac, qui fut un temps clerc de notaire et produisit maints personnages et passages hilarants sur le sujet, "le notaire long et sec est une exception". Nous en avons donc trouvé une en la personne de Louis-Guillaume. Mais laissons ces considérations physiques de côté, pour nous intéresser à la substantifique moelle d’un notaire pas comme les autres. En effet, que penser d’un homme qui, pendant trois mois, en guise de pause professionnelle et avant de s’associer, parcourt les côtes australiennes en quête de lames ? "C’était mon rêve d’aller faire du surf en Australie", révèle-t-il, faisant allusion à tous ses étés passés sur une planche à Hossegor et aux murs de sa chambre d’ado tapissés de posters de Kelly Slater – meilleur surfeur de tous les temps, onze fois champion du monde, trois titres à Hossegor.

Nonobstant la difficulté de trouver un lien entre surf et notariat, Louis-Guillaume caresse assez tôt l’ambition de devenir notaire. Le côté libéral et transversal, conseil des familles, l’impartialité et la neutralité, le séduisent. Le service public également, à un certain degré, Honoré nous rappelant que "les notaires sont effectivement des officiers". Tout naturellement il s’oriente vers des études de droit notarial à Assas, puis, addict à la fiscalité – on ne se refait pas –, il enchaîne avec un master à Dauphine en droit du patrimoine professionnel. S’ensuivent deux années de stage dans l’étude notariale de feu Jean-Luc Morin, son premier mentor. Fort heureusement, cette expérience contredit les dires de Balzac : "Après deux ans de cléricature, ceux qui conservent des illusions sur la nature humaine ne seront jamais ni magistrats, ni notaires, ni avoués." Son deuxième mentor n’est autre que Pascal Julien Saint Amand, rencontré chez Althémis où il fait ses armes cinq années durant, et qu’il admire particulièrement.

 

Son deuxième mentor n’est autre que Pascal Julien Saint Amand, rencontré chez Althémis où il fait ses armes cinq années durant

Louis-Guillaume souhaite alors voler de ses propres ailes et s’associer, ce qu’il fait avec Adrien de Saint Jacob – connu sur les bancs d’Assas et collègue lors de son stage – en reprenant une étude dans l’Oise, lieu qui l’a vu grandir, faire du VTT en forêt et se rendre à l’école en skateboard dans la cité impériale de Compiègne. Puis, la même année, ils fondent Acteon Notaires. Depuis, outre l’accompagnement des clients au quotidien, c’est le développement du cabinet qui absorbe toute son énergie. "Ma femme me faisait constater que ma passion était vraisemblablement ma boîte", s’amuse-t-il, un poil chagriné. Faire grandir son bébé, affronter les obstacles, relever les défis, n’est en effet pas de tout repos mais il se montre combatif. Pour preuve, il pratique désormais la boxe anglaise dont il affectionne la philosophie sous-jacente. "Se battre, c’est l’école de la vie", aime-t-il à rappeler.

Dynamique et toujours dans l’action, à l’étude ou sur les vagues, le jeune homme manque tout de même de cohérence : son film favori n’est pas Point Break mais bien Top Gun. "J’ai dû voir Top Gun 25 fois", susurre-t-il, honteusement. Ne lui en tenons pas rigueur et laissons, par courtoisie, le dernier mot à Balzac : "S’il est resté dans son cœur quoi que ce soit d’artiste, de capricieux, de passionné, d’aimant, il est perdu". Adieu, donc, Louis-Guillaume !

 

Marc Munier