Anne-Charlotte Theves, associée chez Patrimum Groupe, dont elle a créé l’antenne parisienne, n’était pas destinée à œuvrer dans la gestion de patrimoine. Retour sur un parcours semé de rencontres, rempli de saveurs et parsemé de couleurs.

 

L’océan à perte de vue, le tumulte des vagues, la côte sauvage – outre le cadre résidentiel de Frédéric Beigbeder, qui vit depuis quelque temps à Guétary, et potentiellement l’inspiration de son dernier roman, Un barrage contre l’Atlantique –, forment le paysage préféré d’Anne-Charlotte et de sa tribu. Loin de l’agitation parisienne, berceau de son enfance et de ses activités professionnelles, c’est au Pays basque que tout se joue, que tout se pense, que tout s’organise. Prendre des décisions de vie ne se fait pas dans la capitale. Décider de relever le défi lancé par Éric Bachmann en 2017 de créer et développer le bureau parisien de Patrimum Groupe, alors que "tout roule" chez Carat Capital depuis trois ans, nécessite un certain recul, tout comme quitter un poste de responsable de financement immobilier chez General Electric, occupé pendant près de huit ans.

 

C’est au Pays basque que tout se joue, que tout se pense, que tout s’organise


Mais les choses ne se font pas de façon si abrupte. Les idées mûrissent. D’ailleurs, exercer le métier de CGP n’était pas dans ses plans initiaux. Après des études d’économie et de gestion, agrémentées d’un troisième cycle en marketing et communication, le tout à Assas, Anne-Charlotte plonge dans le monde de la publicité en intégrant le groupe Havas, où elle apprend la rigueur et l’écoute de clients de tous secteurs. Son objectif de l’époque : motiver les "créas" pour qu’ils respectent le positionnement des marques, avec originalité. Nous sommes au début des années 2000, l’ère de 99 francs et des péripéties d’Octave Parango… Anne-Charlotte a cette capacité d’être là où il faut être, quand il le faut.

Débauchée par GE Capital – division des services financiers du poids lourd américain –, percevant bien ses compétences acquises dans la pub, Anne-Charlotte change d’industrie et de métier. C’est lors d’une formation sur la fiscalité au sein de GE, conduite par Stéphane Pilleyre, qu’Anne-Charlotte s’ouvre au domaine patrimonial. Elle décide alors de "reprendre ses études grâce à GE" en suivant le cursus de l’Aurep et découvre ainsi les joies et multiples facettes de la gestion de patrimoine, avant de rejoindre Carat Capital où elle fait ses armes.

Ce qui l’anime au quotidien, plus que de construire, protéger ou transmettre un patrimoine, est de conseiller ses clients, les accompagner, les aider. En fin de compte, d’être utile. Avoir des parents médecins n’a pas que des inconvénients. Et quand l’implication personnelle dans le travail pèse un peu trop, que le burnout montre le bout de son nez, le sport ramène Anne-Charlotte à la vie : tennis, natation, boxe, ski… Des activités pour retrouver l’équilibre, décompresser, déconnecter, se détendre et prendre soin de son corps. Vous pouvez aussi faire appel à elle pour aménager des locaux, décorer votre appartement ou retaper une maison de villégiature. Pour ce qui est de l’esprit, Picasso a ses faveurs. Les visites d’expositions et de musées dans son enfance avec sa grand-mère ont laissé des traces. Est-ce un hasard si Anne-Charlotte a jeté son dévolu sur le Pays basque, terre d’inspiration de Pablo qui a notamment peint Les Baigneuses à Biarritz ?


Marc Munier