L'Américain Skadden étend son activité private equity à la France. Elle reposera sur Nicola Di Giovanni et son équipe, qui arrivent de Winston & Strawn.

Rares les recrutements latéraux chez Skadden ? Minutieusement étudiés en tout cas. Celui de Nicola Di Giovanni ne fait pas exception à la règle. L’avocat spécialiste du private equityqui arrive de Winson & Strawn, sait qu’il a déjà l’ADN Skadden : “Travailler dur, développer le business et être loyal.” La rencontre avec Armand Grumberg était un pur hasard. Une évidence, aussi : “On avait un trou à combler en private equityexplique l’associé à la tête de la pratique européenne M&A de la firme et de son bureau parisien. On en faisait de temps en temps, mais il nous manquait un associé spécialiste du private equity à Paris.” Aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne, Skadden a réussi à se constituer des équipes de haut vol. Sauter le pas à Paris était la suite logique pour répondre aux demandes des équipes de Londres ou New York et pour se positionner sur des deals domestiques avec un maillage territorial développé. Entre Armand Grumberg et Nicola Di Giovanni, le “fit est immédiatement réciproque”. Trois mois ont suffi aux deux avocats pour finaliser l’arrivée du nouvel associé en private equity“la pièce manquante”, et de son équipe. 

Formé à l’université Paris Nanterre et titulaire d’un LL.M. de la Duke University School of Law, Nicola Di Giovanni a démarré sa carrière chez Linklaters en 2004. Il y reste sept ans, avant de rejoindre Baker McKenzie, K&L Gates et Winston & Strawn, en 2019. Chez Skadden, l’avocat sait déjà qu’il sera bien entouré par de solides équipes fiscales, antitrust et labor. Pour lui, le mouvement est ambitieux. De dossiers mid cap chez Winston & Strawn, il passera à des deals d’envergure chez Skadden – à la cinquième place du Décideurs 100 2022, soit cinq places plus haut que l’an passé. “Winston & Strawn est une belle maison, dans laquelle je me sentais bien. Mais j’ai eu envie de relever un défi”, confie Nicola Di Giovanni. L’avocat sait qu’avec Skadden, il pourra aller chercher une nouvelle clientèle : “Si je veux grandir en private equity, il n’y a qu’avec Skadden que je peux le faire.” À terme, l’équipe devrait s’agrandir. Armand Grumberg veut “continuer à développer le bureau de Paris tant en ce qui concerne le private equity que d’autres pratiques jugées stratégiques”