Une étude publiée par l’Ifop, en partenariat avec Ovo Energy France, interroge les Français sur la transition vers les mobilités alternatives. Et démontre que l’électrique, à défaut d’être le choix du cœur, devient peu à peu un choix de raison.

Les alternatives au thermique s’imposent comme une évidence dans l’esprit des citoyens. C’est ainsi que 59 % des Français, s’ils devaient acquérir une voiture dans l’année qui vient, feraient le choix d’une mobilité décarbonée (électrique, hybride, hydrogène ou GNL). La première raison avancée est liée au "tarif de carburants" (40 %), devant l’écologie et l’environnement (30 %). La promesse d’une accélération de l’effacement des voitures essence ou diesel ? Ce sont 66 % des Français qui anticipent en tout cas leur disparition de la circulation d’ici à 2040, même si 79 % en gardent toujours une image positive (contre 56 % pour la voiture électrique).

Freins, clivages et clichés

Car le véhicule thermique demeure le premier mode de transport pour la grande majorité des citoyens (64 %), qui voient encore dans l’électrique une alternative chère, mais aussi plus contraignante, avec de vraies inquiétudes sur l’autonomie, ou le manque de bornes de recharges. Sans compter les clichés à la vie dure qui nous ramènent à la rupture entre les grands centres urbains et la France rurale ou périphérique. C’est ainsi, peut-être, que la voiture électrique est toujours renvoyée par une partie de la population à un "gadget" (10 %), "m’a-tu-vu" (9 %), de "bobo" (15%). Le fossé est réel : 78 % des habitants de communes rurales ont une bonne image des voitures thermiques contre seulement 56 % de ceux qui vivent dans l’agglomération parisienne. Un clivage géographique donc, mais aussi générationnel : si les habitants sont en moyenne 41 % à juger que la voiture électrique devrait être une priorité nationale pour les pouvoirs publics, ce chiffre monte à 58 % chez les moins de 35 ans et chute à 27 % chez les plus de 65 ans.

Les entreprises appelées à la rescousse

Pour les aider à sauter le pas, les Français sont très majoritairement favorables à une contribution de leur entreprise : 85 % sont d’accord pour dire que "les entreprises devraient installer des bornes de rechargement pour voitures électriques sur leurs parkings", 76% pour "limiter le nombre de déplacements professionnels de leurs salariés" et 64 % prêts à "changer leur flotte automobile thermique pour une flotte automobile électrique". Enfin, 70 % souhaitent que leur entreprise contribue à l’achat d’un vélo électrique. Comme le résume bien Mallorie Sia, PDG d’Ovo Energy France : "Face aux urgences environnementales, chacun a compris qu’une transition vers des mobilités alternatives est en route et qu’elle ne sera un succès qu’à la condition d’un engagement collectif."

AM