Directeur délégué de l’Université France Télévisions, Jean Chrétien explique la place stratégique qu’occupe désormais la RSE au sein des programmes de formation et la manière dont le métier de journaliste évolue pour prendre part à ces problématiques.

 

Décideurs RH. Comment se reflète la politique RSE de France Télévisions ?

Jean Chrétien. La transition écologique de l’entreprise s’appuie sur plusieurs axes, comme l’amélioration du traitement des déchets, la réduction de notre consommation d’énergie ou l’évolution de notre mobilité. Chez France Télévisions, nous menons plusieurs actions, l’une des plus emblématiques étant l’écoproduction. Le groupe est cofondateur du label Ecoprod. Nous intégrons une démarche d’écoproduction pour tous les programmes fabriqués en interne. Nous avons créé un studio répondant à ces exigences. En outre, nous sommes une entreprise de service public à dimension pédagogique, et devons donc accompagner la transition de la société sur ces questions. Notre offre de programme doit donc être cohérente. Nous avons par exemple lancé le nouveau bulletin météo : météo climat, qui interroge les changements climatiques en faisant intervenir des spécialistes.

"Nous travaillons sur le rôle des médias dans le traitement de la question climatique"

Comment formez-vous vos équipes à ces questions ?

Nos journalistes sont formés à la question climatique et à son traitement médiatique afin de faire évoluer leur manière d’aborder ces sujets. Nous avons récemment réalisé une formation interne de plusieurs jours à La Réunion avec comme point d’orgue une conférence organisée en partenariat avec l’université de La Réunion, regroupant des universitaires, les acteurs du monde associatif et nos journalistes, sur les problématiques environnementales du bassin indien et le rôle des médias dans le traitement de la question climatique. On constate une prise de conscience globale. Par ailleurs, nos managers ont un objectif, de leur part variable 2023, lié à la réalisation d’une ou plusieurs actions concrètes, engageantes et mesurables en matière de responsabilité environnementale de l’entreprise.

Propos recueillis par Roxane Croisier