Pennylane, plateforme de gestion financière tout-en-un, boucle une nouvelle levée de 40 millions d’euros, auprès de Sequoia Capital et DST Global. Un 6e tour de table depuis sa création en 2019, qui lui permet de rejoindre le cheptel des licornes françaises. Une belle réussite dans un secteur qui marque le pas.

La French tech respire encore. Elle enregistre même l’arrivée d’une nouvelle licorne, Pennylane, spécialisée dans les logiciels de comptabilité et valorisée à plus d’un milliard d’euros après son dernier tour de table annoncé le 8 février.  Dans un secteur, qui a connu une baisse de 34% des montants levés en 2023 selon le rapport d’In Extenso, et dont la Fintech fait partie des segments les plus en difficulté au profit de l’IA et de la green tech, ce n’est pas une mince affaire.

Créée en septembre 2019 par sept amis qui avaient auparavant vendu leur structure à Booking, la start-up boucle une nouvelle levée de fonds de 40 millions d’euros auprès des fonds Sequoia Capital et DST Global qui avait déjà mis 29,5 millions d’euros au pot en mai dernier. Ils complètent avec les fonds Partech, GFC et Hedosophia, la table des investisseurs de Pennylane. Aucun d’entre eux ne détient plus de 15% du capital de la start-up. Une des raisons du succès et de la pérennité de l’entreprise, dont les fondateurs conservent le contrôle administratif et stratégique. 

Une offre complète et ambitieuse

Pennylane connait un développement express, seulement trois ans et demi après sa création. Elle compte aujourd’hui plus de 120 000 clients et développe un logiciel tout-en-un qui réunit les finances, la comptabilité et les comptes bancaires d’une société. Grâce à son positionnement B2B, la start-up est moins tributaire des difficultés macro-économiques que d’autres fintech. Son offre intégrée et complète permet d’allier comptabilité et gestion des comptes professionnels, une véritable force par rapport à d’autres concurrents comme Qonto.

Si la rentabilité du business model attendra entre 12 et 18 mois, Pennylane va d’abord investir pour s’adapter aux défis imposés par l’intelligence artificielle avant de chercher à acquérir d’autres acteurs du secteur en France. Avant de conquérir l’Europe ?

Tom Laufenburger