Après des débuts dans le private equity traditionnel, Guillaume Santamaria opère un virage audacieux en s’intéressant à la French Tech. Une intuition qui l’amène à lancer Infravia Growth, un first-time fund de 500 M€ dédié aux scale-up européennes. Il fait partie des étoiles montantes du private equity sélectionnées par la rédaction de Décideurs Corporate Finance.

Diplômé de Sciences Po Bordeaux et d’HEC, Guillaume Santamaria passe chez Quilvest en LBO avant de s’intéresser aux prémices de la French Tech et de co-fonder Apparius, une boutique de M&A consacrée aux entrepreneurs du digital. Par la suite, il intègre Idinvest Partners, où il retrouve Alban Wyniecki, un camarade d’HEC, avec qui il lance la branche Growth Equity d’Infravia Capital Partners en 2020 à l’initiative de Vincent Levita. En moins de deux ans, le fonds a déployé 250 M€ dans huit entreprises technologiques européennes à forte croissance. La vocation de Guillaume Santamaria pour la tech est née de son enthousiasme pour l’entrepreneuriat mais aussi d’une réflexion stratégique sur l’avenir du private equity : "Mon intérêt pour la French Tech est un mix entre une affection authentique pour les entrepreneurs, une passion pour l’innovation et l’intuition que la tech allait devenir un segment significatif du private equity en très peu de temps. En combinant forte croissance et environnement encore faiblement structuré, il était donc plus facile d’écrire sa propre page".

"Je ne serais pas surpris que l’écosystème de la tech late stage [...] devienne une classe d’actifs à part entière au côté du PE traditionnel et du VC"

Avec Infravia Growth, c’est au coeur de la tech européenne qu’investissent ses équipes. "Nous accompagnons des sociétés qui ne sont plus de petites start-up mais déjà des leaders dans leur pays. Notre but est de leur permettre de rester sur un profil de croissance extrêmement élevé en anticipant leurs nécessaires mutations". Guillaume Santamaria voit le futur du PE dans la tech avec beaucoup d’optimisme : "La croissance de notre marché est très rapide. Le nombre, le montant et la qualité des transactions pourraient continuer d’augmenter à un rythme soutenu. Je ne serais pas surpris que l’écosystème de la tech late stage qui se situe aujourd’hui autour de 50 Md€ dépasse les 100 Md€ et devienne une classe d’actifs à part entière au côté du PE traditionnel et du VC". Un bel avenir en perspective.

INVESTISSEMENTS REMARQUABLES
Sophia Genetics
(technologie de tests génétiques de dépistage de cancers et maladies rares, IPO au Nasdaq en 2021)
Jobandtalent (solution digitale de recrutement et gestion d’intérimaires, première licorne du fonds).

Céline Toni