Avec une centaine de professionnels répartis entre Paris, Lyon, Avignon, Bourg-en-Bresse, Londres et Bruxelles, le cabinet Ydès accompagne PME, ETI, start-up, groupes internationaux ou particuliers sur tous leurs projets en France et à l’étranger. Catherine Couriol et Marcelo Mazzilli, associés de l’équipe corporate, font le point sur l’actualité et l’activité d'Ydès en 2021.

Décideurs. Quel bilan faites-vous de l’activité de l’équipe corporate cette année ? 

Marcelo Mazzilli. Le début de l’année a été quelque peu timide mais depuis le mois de mars nous avons vécu une accélération assez surprenante. Celle-ci s’explique par des liquidités très importantes sur les marchés et un appétit des investisseurs qui semble soutenu pour les belles opérations, qu’il s’agisse des fonds d’investissement comme des industriels. Le dynamisme est mis en lumière par des valorisations qui atteignent ces derniers temps des niveaux records. 

Par ailleurs, notre « dealflow » sur les opérations cross border s’est fortement intensifié. Notre équipe répond de plus en plus à des demandes en provenance de l’international pour le rachat de cibles françaises mais aussi pour créer des structures et des joint-ventures en France. 

Catherine Couriol. Effectivement, l’activité a été extrêmement soutenue cette année et les dossiers que nous avons traités couvrent de nombreux secteurs d’activité porteurs. L’engouement des fonds d’investissement n’est plus à démontrer mais les gros groupes bien installés dans le domaine de l’industrie profitent de ce contexte pour réaliser des opérations de croissance externe.  

Côté vendeurs, beaucoup de dirigeants ont mal vécu les confinements successifs et on fait le choix de vendre certains actifs non stratégiques pour la survie de leurs entreprises. Par ailleurs, les banques répondent présentes pour faciliter les financements dans le cadre de ces projets d’acquisition. Une recette gagnante pour tout le monde. 

Quelles sont les opérations les plus marquantes sur lesquelles vous avez eu l’occasion d’intervenir en 2021 ?  

CC. Nous avons notamment réalisé une opération particulièrement intéressante par sa double composante. Il s’agissait d’un OBO couplé à une croissance externe. Cette transaction a permis aux dirigeants de la structure rachetée d’être intégrés au sein de la direction de la holding opérationnelle. 

MM. Côté sectoriel, nous avons également eu bon nombre d’opérations dans le domaine de la biotechnologie mais aussi dans le domaine de l’assurance avec une forte connotation internationale. 

"L’abondance des liquidités sur les marchés conduit à une augmentation importante des valorisations"

L’année dernière, l’actualité d'Ydès a été particulièrement marquée par son rapprochement avec le cabinet Colbert. Quel bilan faites-vous de cette union ? Avez-vous de nouveaux projets ? 

CC. La fusion avec Colbert appartient déjà au passé et pour une bonne raison. L’intégration s’est passée à merveille, portée par des valeurs communes et des expertises à la fois complémentaires tant dans les domaines d’expertise que dans les secteurs d’activité. Nous nous projetons désormais vers l’avenir et sur ce que nous devons mettre en place pour aller encore plus loin. La période actuelle nous a confortés dans la conviction de rester en permanence à l’écoute du marché, de nos clients et de leur activité. C'est ce qui sert nos plans de développement.  

MM. En effet, Ydès a d’ores et déjà des projets de croissance à l’étude. Par ailleurs, nous capitalisons sur deux facteurs de succès. Tout d’abord, notre capacité à travailler en synergie ouverte avec les autres spécialités internes avec des équipes composites (fiscal, social, immobilier, propriété intellectuelle, etc.) qui travaillent véritablement ensemble. De même, notre implantation en région nous permet d’être proches de nos clients et de leurs besoins. 

Quelles sont les grandes tendances de marché que vous observez ces derniers mois ? 

MM. L’abondance des liquidités sur les marchés conduit à une augmentation importante des valorisations.  

Par ailleurs, dans des opérations plus modestes, nous remarquons également une recrudescence de crédits vendeurs, avec des mécanismes de garantie sophistiqués et des conditions de déclenchement variées et multiples. 

CC. En matière de documentation contractuelle, la crise sanitaire a mis sur le devant de la scène les clauses d’earn out ou de complément de prix avec plusieurs clapets. Nous remarquons aussi que de plus en plus de cessions s’étalent dans le temps, avec des dirigeants qui restent au capital. 

"Notre équipe est pluriculturelle"

Comment votre équipe corporate se différencie-t-elle des autres équipes de la place ? 

MM. À Lyon nous sommes cinq associés et une équipe totale de près de 25 personnes avec des parcours différents et chacun possède ses expertises sectorielles propres. Cela nous permet d’intervenir sur tous les secteurs d’activité, tech, santé, transports, industrie ou encore professions libérales. 

CC. Notre équipe est aussi pluriculturelle. Les associés travaillent en anglais mais aussi en portugais, en espagnol ou encore, en italien. Au-delà de la langue, c’est la connaissance des différentes cultures qui fait notre force dans les négociations et nous permet d’accompagner de manière pertinente nos clients internationaux. 

Quels souhaits formulez-vous pour 2022 ? 

CC. Je souhaite avant tout que les entreprises, nos clients, demeurent actifs et en forme. Nous n’avons pas connu de défaillances d'entreprises pour l’instant et je souhaite que cette situation perdure.  

MM. Pour Ydès, nous comptons sur un développement soutenu avec de beaux projets structurants et stratégiques d'ores et déjà dans nos cartons. 

Propos recueillis par Béatrice Constans

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