Le 2 novembre, dans les locaux du leader européen OVHcloud, le secrétaire d'État au numérique Cédric O a annoncé 1,8 milliard d'euros de financements stratégiques pour soutenir la filière du cloud français. Ce troisième et dernier pilier complète le plan de soutien industriel lancé conjointement avec Bruno Le Maire et Amélie de Montchalin en mai 2021.

Le 2 novembre, Cédric O, secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a dévoilé le dernier volet de la stratégie destinée à soutenir le développement du cloud. Ces quelque 1,8 milliards d'euros visent à consolider la place de la France dans l’industrie du numérique. 

Vers une souveraineté numérique et technologique 

Déjà, près de 421 millions d'euros de financements publics ont été accordés à une vingtaine de projets R&D. En outre, dès la fin de l’année 2021 et début 2022, des appels à manifestations d’intérêt et à projets seront respectivement ouverts afin d’identifier les initiatives les plus prometteuses ou disruptives. Dans la suite logique du plan, l’État accompagnera les acteurs éligibles au label "cloud de confiance", et plus précisément ceux dont la gestion veille à respecter les réglementations internes, locales et industrielles. 

Des fonds qui sont répartis respectivement à hauteur de 667 millions d'euros pour l’État, et 680 millions d'euros pour le secteur privé, et 444 millions d'euros pour les financements européens, soit un investissement total de 1 791 milliards d'euros. Une somme conséquente, selon Michel Paulin, directeur général d’OVHcloud, qui précise : "Cette stratégie d’accélération est une étape supplémentaire vers l’établissement d’une filière française de cloud robuste, capable de s’imposer durablement sur le marché européen et mondial." 

L’Union fait la force 

Soutenue par des partenariats européens tels que Gaia-X et IPCEI (Important Projects of Common European Interest), cette stratégie industrielle devrait permettre à la France de se projeter au niveau européen, tant dans le développement de la filière cloud, qu’en matière de protection des données. 

"L’émergence d’un cloud français et européen est un enjeu essentiel pour la souveraineté numérique et technologique de notre pays et pour la compétitivité de notre industrie. Un effort inédit de 1,8 milliard dont près de 100 millions pour la recherche de pointe et la formation est mobilisé pour soutenir la filière cloud française", appuie Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Avec ce coup de pouce aux technologies françaises en demande, l’État mise sur un marché prometteur à horizon 2025.  

Alexandra Bui