Pépite de la e-RH française, PayFit a levé près de 20 millions d’euros entre janvier 2016 et juillet 2017. Son fondateur revient sur sa recette pour séduire les investisseurs.

Décideurs. En quoi consiste l’activité de votre entreprise ? Comment est née l’idée ?

Firmin Zocchetto : PayFit propose un logiciel qui automatise la gestion de paie. Nous nous occupons également des congés payés, des absences, des notes de frais. En somme, nous facilitons la vie des RH. J’ai lancé la société en 2015 avec Ghislain de Fontenay et Florian Fournier. Nous avions observé que, dans les entreprises, la paie était longue à se mettre en place et que des erreurs pouvaient survenir. Les salariés comme les professionnels des RH étaient en attente d’une solution. Le besoin était là, nous nous sommes engouffrés dedans.

Comment avez-vous financé le lancement de PayFit ?

Grâce à des levées de fonds. C’est le meilleur moyen de financer une croissance rapide. Dès janvier 2016, nous avons effectué une levée d’amorçage qui a permis de récolter 500 000 euros auprès de Kima Ventures, TheFamily et Thibaud Elzière.

Par la suite, vous avez à nouveau levé des fonds…

Oui, à deux reprises. En octobre 2016, nous avons bouclé une levée de fonds en série A d’un montant de 5 millions d’euros. The Family nous a à nouveau accompagné, et de d’autres partenaires ont rejoint l’aventure : Otium Venture, Xavier Niel mais aussi Geoffroy Roux de Bézieux, Jean-Daniel Guyot et Oleg Tscheltzoff. En juillet 2017, la société a effectué sa troisième levée d’un montant de 14 millions d’euros. Cette fois-ci c’est le fonds international Accel qui a participé. La somme levée correspondait parfaitement à nos besoins.

À quoi ont servi toutes ces levées ?

Les deux premières nous ont permis de grandir plus vite, notamment pour concevoir le JetLang qui est notre technologie propre. Ce langage de programmation permet de coder le code du travail ou les conventions collectives en prenant immédiatement en compte les évolutions législatives. Ces opérations financières nous ont donné les moyens de recruter des commerciaux, des développeurs, bref à nous structurer rapidement.

La dernière levée a surtout permis de nous implanter en Europe. Aujourd’hui, nous sommes présents en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Nous comptons désormais 230 collaborateurs. Il y a un an nous étions 90 et il y a deux ans 40. PayFit compte 2 500 clients.

Convaincre les investisseurs a-t-il été difficile ?

Pour une start-up, il est essentiel de présenter des résultats concrets aux investisseurs. Nous avons pu rapidement mettre en avant de bons KPI aux fonds. Il est délicat de les inciter à mettre la main à la poche si le business model est flou. Nous été en mesure de présenter très vite une technologie mature et nous avons eu la chance de voir les clients venir directement vers nous grâce au bouche-à-oreille. Tout cela a permis de rassurer les investisseurs.

Réfléchissez-vous à d’autres modes de financement (émission obligataire, LBO, fonds, introduction en Bourse ?)

Pour le moment nous ne nous posons pas la question. Notre croissance actuelle est saine et la société peut désormais grossir de manière naturelle. Nous savons également que si nous avons besoin de lever une nouvelle fois, les investisseurs seront au rendez-vous car PayFit a fait ses preuves.

Lucas Jakubowicz

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