La BCE refuse d’ajuster les taux directeurs de la zone euro.
En mars dernier, le taux d’inflation se situait à 1,7 %, soit son plus bas niveau depuis août 2010, en dessous de la cible des 2 % fixés par la BCE. Ce constat de récession renforce les attentes d’une baisse des taux directeurs par la BCE. Mais si la Banque centrale était prête à agir en cas de « nouvelle dégradation des indicateurs économiques », son action reste pour l’instant au point mort. Attachée à conserver le dynamisme du prêt interbancaire, la BCE refuse d’ajuster les taux de la zone euro. Selon Mario Draghi, des Euribor bas inciteraient les banques à conserver leurs liquidités en attendant des rémunérations plus élevées. À l’heure où les marchés actions regagnent du terrain, une baisse des taux fragiliserait la liquidité sur les marchés obligataires à court terme. Si certains économistes appellent à un nouvel assouplissement de la politique monétaire, la baisse de taux directeurs reste pour l’heure nullement assurée.