Favoriser les promotions internes, développer la présence à l’international grâce au réseau Legus International, accueillir de nouveaux associés pour étoffer certaines pratiques ou en créer de nouvelles : LexCase ne manque pas d’idées pour devenir un cabinet dans lequel on a envie de rester.

Décideurs Juridiques. LexCase a annoncé récemment avoir rejoint le réseau Legus International, créé en 1995 pour accompagner les cabinets sur le marché international. Pourquoi avoir choisi ce réseau ?

Florence Drapier Faure. Notre plan stratégique prévoit parmi les axes de développement celui de l’international et envisage l’adhésion à un réseau de cabinets. Jusqu’à présent, notre maillage en dehors des frontières de l’Hexagone se faisait en grande partie grâce à un réseau informel de best friends. La proposition de rejoindre Legus International, réseau non exclusif d’excellence, a constitué une réelle opportunité. Ce réseau, qui a choisi de n’avoir qu’un seul représentant par pays, est classé dans les meilleurs annuaires internationaux et bénéficie d’une présence très importante aux États-Unis. LexCase devient l’unique représentant français de ce réseau non exclusif. Auparavant, la possibilité d’adhérer à un réseau exclusif s’est également présentée, mais cela ne correspondait pas à nos envies d’indépendance et ne permettait pas la conservation de nos réseaux internationaux sectoriels (IR global en droit de l’immigration, La Conférence Bleue en life sciences).

Sébastien Semoun. Legus International correspond à ce que nous recherchions : les cabinets membres nous ressemblent par leur grande expertise, leur taille, leur souplesse de fonctionnement et leur esprit d’entreprise. L’international étant un axe de développement important pour un grand nombre de nos clients français et internationaux. Grâce à Legus International, nous pourrons facilement travailler ensemble sur des dossiers avec les autres cabinets membres. Le réseau propose des réunions, des practices groups, des réflexions sur les sujets de recrutement ou de fidélisation des collaborateurs. Des sujets qui nous intéressent tous, partout dans le monde.

Certains cabinets choisissent parfois de quitter leurs réseaux qu’ils voient comme une entrave à leur agilité. Est-ce une inquiétude pour vous ?

S. SE. Nous ne craignons pas de perdre notre agilité avec Legus International puisque c’est précisément en considération de cette préoccupation que nous avons décidé de rejoindre ce réseau. Les avocats de LexCase viennent de cabinets internationaux ou de grands cabinets français. Nous avons tous éprouvé les avantages de ces structures et leurs inconvénients. Ce que nous avons recherché, en rejoignant LexCase, c’est de retrouver cette excellence professionnelle qui peut animer les plus grandes structures tout en préservant une agilité et une simplicité dans l’organisation. Legus International, par la facilité des liens qu’il met en place entre ses membres, nous permet de nous adresser à l’un des membres du réseau comme nous pourrions le faire avec un associé de LexCase. Nous n’avons renoncé à rien en matière de souplesse et d’indépendance.

Tous les associés ont-ils été d’accord avec le projet ?

S. SE. LexCase comptait encore, il y a peu, quatorze associés. Hubert Mortemard de Boisse n’était pas aligné sur les modalités de notre développement à l’international et a choisi de partir. C’est un départ forcément particulier, puisqu’il a été l’un des fondateurs de LexCase. Nous lui souhaitons chaleureusement de réussir sa nouvelle aventure, qu’il va mener avec son équipe de trois collaborateurs. Les treize autres associés du cabinet ont adhéré à l’unanimité à ce projet avec Legus International et se retrouvent tous derrière les valeurs du cabinet, que sont la recherche d’un travail à haute valeur ajoutée, l’esprit entrepreneurial et la simplicité d’approche. 

Envisagez-vous des recrutements pour le remplacer ?

F. D. F. Il ne s’agit pas de le remplacer, mais nous souhaitons recruter prioritairement en procédure collective. L’objectif reste de couvrir au maximum les besoins de nos clients. Nous nous réjouissons d’ailleurs d’avoir récemment intégré Aurélie Pouliguen et sa collaboratrice Alice Angelot en droit immobilier. Nous sommes également en pourparlers en droit de l’environnement et envisageons d’accueillir de nouveaux associés dans nos pratiques existantes. 

Avez-vous le projet de vous implanter davantage en France ?

S. SE. Nous ne nous l’interdisons pas, bien sûr, mais cela ne fait pas partie des axes de développement à court terme de LexCase. L’ouverture d’un nouveau bureau pourrait se faire si elle répondait à des besoins. Si l’occasion se présente, nous l’étudierons. 

F. D. F. LexCase compte déjà trois bureaux, mais nous sommes tous multisites. L’idée est de conserver cette souplesse et la possibilité d’intervenir partout en France.

Des réflexions sur les parcours de vos collaborateurs et l’attractivité du cabinet ?

S. SE. Absolument. Nous avons mené une réflexion concernant le parcours de nos jeunes avocats. Nous voulons offrir des perspectives à nos collaborateurs et leur donner envie de rester auprès de nous. LexCase veut pouvoir faire évoluer ses talents, les faire passer of counsels ou associés. C’est ainsi que Maxime Büsch a été promu associé en janvier 2022 au sein du département droit public. Nous pensons que la promotion interne est une bonne façon de préparer l’avenir. Le cabinet doit être un bel outil qui permet à chacun d’évoluer.  

F. D. F. Le recrutement et la fidélisation de nos équipes sont une préoccupation et un axe fort de notre développement. Nous espérons que Legus International nous permettra de continuer dans cette voie et d’aller encore plus loin pour fidéliser et faire grandir nos équipes. Les membres du réseau ont les mêmes préoccupations que nous, et il y a des expériences d’échanges entre collaborateurs. Nous avons également adopté une politique qui permet aux collaborateurs de télétravailler jusqu’à deux jours par semaine. Certains y sont très attachés, d’autres préfèrent venir au cabinet. L’important, c’est de leur offrir la possibilité de le faire et de rester à leur écoute, dans un esprit d’équipe que nous cultivons.